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  • Raf, ne l’oublions pas au risque d’être ingrats !

    Quand un Premier ministre s’en va, on ne parle que de son successeur. Nouveauté oblige…
    Et bien, en ce qui me concerne, je vais faillir à la tradition, car aujourd’hui, j’ai une pensée affectueuse et reconnaissante pour Jean-Pierre Raffarin.
    Certes, il y a sans doute des choses à lui reprocher. Mais, je n’oublie pas qu’avec le quinquennat, c’est le chef de l’Etat qui donne toutes les impulsions. Raf n’a donc fait qu’exécuter la politique du Président.
    Surtout, je n’oublie pas le rôle essentiel qu’il a joué sur deux sujets pour lequel je l’ai rencontré à plusieurs reprises : l’homophobie et la lutte contre le sida.
    En effet, si la pénalisation des propos homophobes est une réalité depuis le 1er janvier de cette année, c’est en – grande – partie grâce à lui. Gardons cela en mémoire d’autant qu’il lui a fallu beaucoup de persuasion pour convaincre certains ministres et parlementaires de la majorité alors opposés à la pénalisation.
    Il y a deux ans, j’ai renversé sur son bureau, à Matignon, les 30 cachets de la multithérapie que je prenais alors. Je me rappellerai toujours cette scène forte que j’ai longuement racontée dans Je n’ai jamais connu Amsterdam au printemps. En percevant son émotion, je comprenais immédiatement que j’avais définitivement gagné la partie et convaincu Raf de faire du sida, la grande cause nationale de 2005. Il comprenait, à travers ce geste inattendu voire impudique la lourdeur du traitement que prennent les sidéens et donc que cette maladie reste terrible et difficile à vivre au quotidien. Le 25 novembre, il l’annonçait officiellement. Certes, cela n’est pas une mesure miracle, mais un signal fort qu’a voulu donner cet ancien Premier ministre pour montrer son intérêt pour le combat contre l’une des maladies les plus dévastatrices de nos vingt dernières années.
    Pour ces deux gestes forts de son mandat, pour m’avoir entendu alors, contre la volonté même de certains de ses conseillers, je le remercie. Même si la situation n’est guère brillante aujourd’hui après ce référendum, ne soyons pas injustes en l’accablant seul et ne l’oublions pas au risque d’être totalement ingrats.

  • Humaniser les prisons

    Lundi 30 mai 2005 : Prison de Fresnes.
    Un gros coup de fatigue m’a empêché d’animer, ce soir, le comité politique d’Aujourd’hui, Autrement. Philippe Lohéac m’a remplacé avantageusement. Je vous avais promis de tout vous dire : je m’exécute d’autant qu’il est rare que j’annule ma présence à une réunion importante. Mes détracteurs seront déçus : je vais mieux et je serais à la mairie de Vigneux demain !
    J’ai quand même pu aujourd’hui rencontrer, ce midi, Brigitte Lahaie dont j’apprécie le bon sens. Beaucoup m’ont critiqué de l’avoir emmené dans l’aventure d’Aujourd’hui, Autrement. Je me réjouis tous les jours de sa présence et de son bon sens.
    Avant que je ne me sente mal, j’ai cependant pu visiter la prison de Fresnes et l’hôpital pénitentiaire. L’objet de ma visite était de me rendre compte de la situation des personnes atteintes de longues maladies incarcérées et de l’application de la loi Kouchner [loi du 4 mars 2002] qui permet la suspension de peine pour raisons médicales. Sur 382 demandes, seuls 156 détenus se sont vus accorder cette suspension. Pour information, hors suicide, 120 détenus meurent par an en prison.
    J’ai pu apprécier au cours de cette visite un directeur de prison, deux juges d’application des peines et un service médical très soucieux de la fin de vie des détenus. J’ai pu voir dans des cellules de la prison deux pauvres vieux qui vivent dans des conditions difficiles, n’attendant plus que la mort. L’humanisation des prisons reste un sujet réel qui n’a toujours pas été traité par les politiques. Même si c’est un sujet peu électoral, il nous appartient à Aujourd’hui, Autrement de nous en saisir.

  • Répondre aux inquiétudes des Français en faisant de la politique AUTREMENT

    Comme beaucoup d’européens convaincus, j’ai pris acte, avec une immense tristesse, du choix exprimé ce dimanche par les Français qui ont rejeté massivement - plus de 55% de non ! - le projet de constitution européenne, ce contrat de mariage entre les 450 millions d’habitants de 25 pays.
    La campagne que nous avons menée avec Aujourd’hui, Autrement, sur le thème « Le 29 mai, disons-nous oui. Pacsons-nous avec l’Europe », rappelait que ce projet constitutionnel était un projet d’entraide, de solidarité, de générosité, porteur d’espérance pour les nouveaux membres de l’Union comme pour les pays fondateurs. Je ne regrette pas cette belle campagne qui nous a enfin permis de parler de notre avenir en Europe et d’aller à la rencontre de nos compatriotes sur un sujet exaltant.
    Mais, aujourd’hui, alors que les Français, à la demande hétéroclite, contradictoire et souvent extrémiste de Jean-Marie Le Pen, Marie-George Buffet, Laurent Fabius, Philippe de Villiers, Henri Emmanuelli, Arlette Laguiller, ont dit non : l’Europe est réellement en panne sans qu’un projet de substitution puisse naître de cet attelage étonnant.
    Demain, je crains que celles et ceux qui, de toute bonne foi, réclamaient une Europe plus sociale, se réveillent avec pour seul avenir le traité de Nice dont on sait qu’il est l’un des plus ultra-libéraux qui existe et le plus défavorable à notre pays.
    Mais le nouveau coup de tonnerre qui nous frappe - le 3ème ! - nous oblige tous à faire notre mea culpa. Nous ne pouvons plus nous dérober une troisième fois.
    Personnellement, je regrette vivement, comme je l’ai dit au début de la campagne, que les partisans du OUI n’aient pas su, souvent pour des raisons politiciennes, faire campagne ensemble au-delà des clivages partisans. Il n’y avait pas un OUI de droite ou de gauche, mais un seul OUI pour la constitution contrairement aux tenants du NON. L’Europe valait pourtant bien qu’on dépasse nos clivages surannés pour défendre ensemble l’essentiel. Nous aurions sûrement été plus crédibles et les Français n’auraient pu accuser les uns et les autres de calculs politiciens ou de stratégies personnelles !
    Mais les Français ont aussi et incontestablement rappelé avec force qu’ils souhaitent qu’on fasse de la politique autrement.
    Créer une VIè République, comme nous le proposons, depuis des mois, à Aujourd’hui, Autrement, pourrait donner enfin un nouveau souffle démocratique à nos institutions - sortir notamment de l’hypocrisie au Parlement où tous les courants de pensées ne sont pas représentés - et un électrochoc à notre classe politique vraiment trop décalée par rapport à l’évolution et aux aspirations de nos concitoyens.

  • L'Europe contre le sida

    Arrivée difficile ce 27 mai au matin à Marseille. Une alerte à la pollution a été lancée dans les Bouches-du-Rhône. Je le sens immédiatement en sortant de l’avion puisque cela a une conséquence directe sur mon allergie. De plus, j’ai mal dormi…et j’ai eu un mal fou à ingurgiter la dizaine de cachets que m’impose mon traitement le matin. A ceux qui croient que le traitement du sida, c’est 2 ou 3 aspirines à prendre par jour, je leur propose d’être dans mon corps, ne serait-ce que l’espace d’une nuit !
    Je m’étais promis, en début d’année, de m’épargner un peu en faisant moins de déplacements mais je n’arrive pas à refuser. En sentant mon corps me lâcher, ce matin encore, je m’en veux de ma faiblesse. Mais, c’est pour la bonne cause…
    Un taxi me dépose devant le conseil régional de PACA et je tombe nez à nez avec le député européen vert Jean-Luc Benhamias. Je suis heureux de le revoir et cela semble réciproque. Jean-luc m’a toujours été reconnaissant d’avoir fait une attestation en sa faveur quand il était poursuivi injustement par les tribunaux en vertu de la loi absurde du 31 décembre 1970 qui empêche tout débat sur les drogues. Une loi d’exception que peu de Français connaissent réellement et que les politiques - même s’ils l’estiment inappropriée et inapplicable aujourd’hui - n’osent réformer.
    Nous évoquons tous les deux le référendum avec inquiétude et nous inquiétons de l’irrationalité de certains électeurs qui se trompent d’élection. Nous nous réjouissons cependant qu’un grand débat sur l’Europe et son avenir ait enfin eu lieu dans notre pays. Il était temps et nous nous promettons, à nos niveaux, de faire qu’à l’avenir, l’Europe soit un des sujets récurrents de nos discours.
    Avec le directeur de l’OMI, une représentante du président de la région, je conclus les deux jours de travaux consacrés à la prévention du VIH/Sida chez les migrants organisés à la région PACA.
    La situation, en France, est terrible : 65% des migrants découvrent leur séropositivité au stade sida, c'est-à-dire à un moment où il peut être trop tard… Je ne peux, dans ce colloque, que partager l’avis des experts réunis. Le dépistage précoce reste un enjeu déterminant pour ces populations. Incroyable de faire encore ce constat plus de 25 ans après le début de la pandémie.
    Comment comprendre, en effet, qu’en France, il ait fallu attendre 1999 pour que l’INVS publie des chiffres sur la situation de la pandémie chez les migrants vivant en France ? Certes, il y avait une volonté légitime de ne pas stigmatiser une population, comme les gays l’avaient été au début de 1980 lorsque l’on parlait du cancer gay. Mais pourquoi avoir tant tardé ? Ceci a eu comme conséquence un lancement trop tardif des actions envers cette population. Une chose est sûre : si la France doit mener sur son territoire une action d’envergure envers les migrants – mieux faire connaître le dépistage aux migrants, mieux régler les problèmes sociaux et de papiers, lutter contre les discriminations qu’ils subissent -, la réussite d’une telle politique passe aussi par une plus grande mobilisation à l’international de notre pays. C’est ainsi que la France devrait encore augmenter sa participation au fonds mondial contre le sida, la tuberculose et le paludisme et être à l’origine d’un conseil européen consacré totalement au VIH/Sida. Car l’Europe, une fois de plus, peut nous aider à mieux nous faire entendre dans le monde sur cette question que porte incontestablement le président Chirac. Mais là, c’est encore une autre histoire et j’ai bien peur que si le non passe dimanche, nous aurons bien d’autres préoccupations que de nous mobiliser sur un sujet qui concerne pourtant 40 millions de personnes dans le monde… Pourtant quel dommage ce serait !

  • Tous les sondages ne vaudront jamais le vote des Français

    Aujourd’hui, session du conseil régional morose. La plupart des élus - de droite comme de gauche - favorables à la Constitution européenne semblent désabusés. Normal face à cette avalanche de sondages calamiteux. Pour ma part, j’essaie de rester optimiste : tous les sondages ne vaudront jamais le vote des Français. Et, je n’arrive pas encore à me persuader que cette Constitution qui est un réel progrès démocratique - au détriment de la technocratie de Bruxelles – va être rejetée par le peuple de Descartes. En fin de journée, avec une quinzaine de militants d’Aujourd’hui, Autrement, nous avons, pour la dernière fois, tracté Place de la Bastille. Voir ces jeunes militantes et militants – j’étais le doyen ! – toujours enthousiastes et optimistes me permet d’oublier ce débat calamiteux de France 2 où M. de Villiers, par ses mensonges, entache une fois de plus la crédibilité des hommes politiques. Dommage.

    J’ai, comme beaucoup, entendu Nicolas Sarkozy évoquer avec simplicité et émotion ses problèmes personnels. Ces paroles franches l’honorent. Il n’a pas essayé de nous mentir comme tant d’autres. Il a droit désormais, comme sa famille, à la tranquillité et au respect.

    Demain, je pars conclure, à Marseille, le colloque VIH et migrants. Avec l’Europe, un autre combat pour la dignité. Dans le monde, 40 millions de personnes vivent avec le sida. Presque 30 millions en Afrique et seules quelques dizaines de milliers d’entre eux accèdent aux traitements. Il est temps que ce scandale cesse. Espérons que le prochain G8 permettra de débloquer les milliards qui manquent pour soigner ces peuples. Il faut 12 milliards de $ par an pour les soigner, nous en avons à peine 5 ! J’ai bien de la chance de vivre dans un pays riche…

  • Parler de ma maladie sans tabou

    Depuis hier, j’ai repris mes fonctions de directeur des solidarités à Vigneux-sur-Seine, après une semaine de vacances – plutôt de mission au Québec ! J’essaie de me concentrer sur les différents dossiers en instance et notamment le conseil d’administration du CCAS qui se déroulera la semaine prochaine. Mais outre le décalage horaire, un rhume des foins m’handicape se rajoutant à mes difficultés à supporter actuellement mon traitement.
    J’ai décidé, dans ce blog, de ne plus rien cacher de mon état de santé.
    Peu de gens osent dire leur séropositivité et je les comprends. La sérophobie n’est pas un fantasme !!! Au mieux - ce qui est le cas avec beaucoup de mes collègues élus -, on vous méprise, quand on ne sussure pas : il l’a bien mérité ce pédé ! En décidant, il y a plus de dix ans, de devenir un militant quotidien de la lutte contre le sida et de faire de mon combat individuel un combat collectif, j’ai contracté une obligation : celle de tout mettre en œuvre pour soulager celles et ceux qui partagent mon virus. Certes, il a fallu attendre encore quelques années – 2001 – pour que je me décide à sortir mon livre Virus de vie [Editions Florent Massot] dans lequel je confessais ma sépositivité. Un long cheminement pour accepter le regard des autres : celui compatissant des dames patronnesses ou pire celui méprisant des responsables politiques qui n’acceptent pas qu’on confesse ce qu’ils considèrent comme une faiblesse – une maladie – et en plus une maladie honteuse !
    J’ai donc désormais une responsabilité particulière en tant que séropositif-militant - président d’Elus Locaux Contre le Sida et du Collectif sida, grande cause nationale 2005, vice président du CRIPS -, celle de dire ce qu’est le quotidien d’un sidéen. Le dire pour donner de l’espoir à ceux qui viennent de contracter le VIH et qui croient que leur vie est finie. Je leur rappellerai que cela fait vingt ans que je défie, avec succès, ce salop de virus et que, durant ces deux décennies, j’ai sûrement plus connu de joies et de bonheurs que bien des personnes en bonne santé. Mais, je m’adresserai aussi à ceux qui ont la chance d’être aujourd’hui séronégatif. Pour leur dire qu’il faut tout faire pour ne pas être contaminé. Car vivre avec le sida, c’est souvent plus de la survie que de la vie. Nous aurons l’occasion d’y revenir dans quelques temps.
    En attendant, j’ai rencontré ce midi Nicolas Sarkozy. Je ne raconterai évidemment pas une conversation qui se voulait privée. J’ai juste envie de dire que, contrairement aux commentaires que je lis dans la presse, Nicolas est toujours plein d’énergie et de conviction. Qu’il est même optimiste pour le référendum : que les électeurs l’entendent ! Je ne partage pas toutes les options du président de l’UMP, mais quelle admiration j’ai pour sa force de conviction et le respect qu’il porte à chacun. Le paysage politique serait bien triste sans lui…
    Déjeuner ensuite avec Jean-François Lamour, Nicole Guedj, Vincent Le Roux, Daniel-Georges Courtois, Florence Bertout – les conseillers régionaux UMP de Paris – au cours duquel nous avons tous rappelé à Jean-François notre soutien enthousiaste à la candidature de Paris pour les JO de 2012.
    Evidemment, nous avons longuement évoqué le référendum. Nous sommes tous déterminés à mobiliser jusqu’à la dernière minute car rien n’est fait. Les sondages ne remplaceront jamais le vote réel des électeurs.
    En ce qui me concerne, je me bats avec force pour que le titre II, celui qui concerne les droits fondamentaux, ait force constitutionnelle. Pour avoir une déclaration des droits de l’homme en France, il a fallu faire une révolution ! Pour avoir en Europe, un texte bien supérieur quant aux droits qu’il affirme comme fondamentaux – liberté, égalité, droits sociaux, non discrimination, égalité homme femme, interdiction de la peine de mort – pas besoin de se révolter : il suffit juste de voter OUI. Certes, ce titre II subsistera en cas de vote négatif car il a été adopté par le traité de Nice. Mais il sera un texte dépourvu de force juridique réelle. Avec ce titre II, nous allons faire de l’Union Européenne le plus grand espace démocratique du monde, le seul où tant de droits et libertés sont des droits fondamentaux.
    Pour que cet espace soit une réalité, avec les militants d’Aujourd’hui, Autrement et de l’UMP, nous irons demain tracter place de la Bastille dès 17h30… Pour que l’espoir et l’avenir durent toujours !

  • N’oublier personne pour mobiliser les Parisiens !

    Notre ami, le président de la fédération UMP de Paris, invite à une réunion publique dans l’Est parisien pour défendre le OUI à la constitution européenne. Par souci de mieux mobiliser les cadres parisiens de la majorité nationale, il a eu la bonne idée de préciser sur l’invitation le nom de tous les élus et responsables UMP de l’Est parisien. Excellente initiative… sauf que, une fois de plus, mon nom mais aussi ceux de Nicole Guedj et Dominique Versini - alors que nous sommes élus régionaux de Paris Est - n’y figurent pas. C’est devenu une habitude d’oublier les élus régionaux. C’est pourtant étonnant si on souhaite être efficace et bien sûr totalement contre-productif. Je viens de l’écrire au président de la fédération, comme je le dirai demain à Nicolas Sarkozy : on ne gagne qu’en rassemblant et non en excluant… même si certaines conceptions d’ouverture et de tolérance gênent encore certains vieux caciques de la droite parisienne.
    Car ces oublis répétés que j’espère vraiment involontaires - ma candidature à Paris inquiéterait-elle nos conservateurs ? – sont préjudiciables au nécessaire rassemblement de tous les Parisiens en faveur du OUI au référendum de dimanche.
    Bien sûr, cette nouvelle péripétie – cette nouvelle vexation, dirai-je – ne me décourage pas et me pousse même à mettre toute mon énergie pour faire gagner le OUI dimanche. J’y crois toujours avec force malgré ces sondages déprimants.
    Jeudi, avec les militants d’Aujourd’hui, Autrement et de l’UMP, nous distribuerons massivement des cartes postales et des tracts en faveur du traité constitutionnel, place de la Bastille à partir de 17h30.
    Le 29 mai, nous voulons nous dire OUI, nous pacser avec cette Europe dont les valeurs de liberté, d’égalité en font un espace unique au monde. 60 ans après des guerres fratricides et un génocide du peuple juif, nous ne pouvons revenir sur cette Europe qui a été porteuse de paix. Mon père espagnol - qui n’a jamais voulu prendre la nationalité française car il voulait être un citoyen européen, ce qu’on lui refusait alors car l’Espagne était exclue -, n’a donc jamais pu réaliser son rêve d’Europe. En mémoire de lui, je suis fier d’être un Français amoureux de mon pays et demain grâce à la constitution d’être, en plus, un Européen fier du projet commun que nous créons ensemble… nous les 453 millions d’Européens

  • Entretien avec Nicolas SARKOZY, Mercredi 25 Mai à 12H à l'UMP puis déjeuner avec Jean-François LAMOUR, Ministre de la Jeunesse et des Sports

    Je renconterai Nicolas SARKOZY, Président de l'UMP, Mercredi 25 Mai à 12h00 au siège de l'UMP et je déjeunerai ensuite avec Jean-François LAMOUR, Ministre de la Jeunesse et des Sports.

  • Aéroport de Montréal

    Nous rentrons à Paris. Je pars épuisé du Québec. Il y faisait froid, le programme était très chargé et j’ai souvent mal supporté mon traitement. Je le supporte de moins en moins. Mais, je n’ai pas le droit de me plaindre : 20 ans que je défie avec succès le virus du sida. J’ai la chance d’avoir un traitement, pas mes frères de souffrance d’Afrique qui meurent dans l’indifférence glacée des occidentaux. Et puis, il me faut reprendre cette campagne pour le Oui au référendum. Avec Aujourd’hui, Autrement, nous avons fait un tract et une carte jouant sur l’affectif : « Le 29 mai, disons-nous OUI, Pacsons nous avec l’Europe pour le meilleur et pou éviter le pire. » Je vais retourner sur les marchés et faire les sorties de métro à Bastille jeudi. Il faut se battre jusqu’au bout car ce texte donne enfin une âme à cette Europe et garantit les droits des minorités.

  • Château Frontenac à Québec (2)

    C’est en dégustant notre petit-déjeuner que je prends connaissance de l’article que Le Soleil, le grand quotidien de Québec - Le Monde de Québec, disent les québécois qui connaissent notre grand quotidien du soir - me consacre. Il titre, dans le supplément Zoom, sur la dénonciation que je fais des discriminations que connaissent les homosexuels. L’article fait référence à l’interdiction des dons de sang faite aux gays que je combats en France et désormais dans le monde. L’article est fidèle à l’entrevue que nous avons eue mercredi dans cette même salle de restaurant. Je suis juste un peu inquiet car cet article donne l’impression que je donne une leçon aux élus quant à la politique de lutte contre le sida puisque je pointe la réussite de la France pour les toxicomanes dénonçant a contrario l’échec canadien… 20% des toxicomanes sont toujours contaminés ! Je ne voulais évidemment pas donner de leçons à qui que ce soit – et de quel droit ? - d’autant que j’indiquais à la journaliste que si nous pouvions apporter notre expérience au Québec dans notre conduite dans la lutte contre le sida, ils pouvaient, en contre-partie, nous apprendre beaucoup de choses dans le respect des minorités. Mais je suis quand même satisfait de l’ensemble et de l’importance consacrée à cet article par Le Soleil. Peut-être poussera t-il les élus que j’ai rencontrés et notamment le sympathique ministre de la santé à revoir les conditions du don du sang – il semblait sensible à mes arguments – et à développer leur politique en direction des toxicomanes malgré la désapprobation de leur grand voisin, les Etats-Unis.

  • Hôtel de ville de Québec

    Ce matin, j’ai répondu à une interview pour l’émission nationale de Radio Canada Indicatif présent. Mes interlocuteurs locaux - notamment les responsables du festival Altern’Art qui m’ont invité à Québec - sont très impressionnés que je sois invité à cette tranche horaire – je l’avais déjà été lors de mon précédent passage au Québec en 2003. Cela m’a fait très plaisir de bavarder durant plus de 20 minutes du sida, d’ELCS, de la grande cause nationale, de ma candidature à la mairie de Paris, de mon parti et bien sûr de ma séropositivité sur cette radio. C’est incroyable comme à l’étranger les journalistes sont très admiratifs de ma révélation. Ils me font presque passer pour un héros alors qu’en France on me méprise bien souvent.
    En début d’après-midi, nous sommes reçus à la mairie de Québec. J’arrive avec Philippe. Le conseiller culturel du consulat français est déjà là, tout comme deux responsables du festival Altern’Art de Québec. A 14 heures pile, le maire Jean-Paul L’Allier entre dans la salle de réception où nous avons été placés.
    De taille moyenne, il a la bonne soixantaine, une belle crinière blanche et l’embonpoint qui sied à un édile de cet âge. Il nous accueille très chaleureusement et m’invite, avant de lancer la discussion, à me rendre sur un bureau où m’attend le livre d’or de la ville. J’ai déjà eu cet honneur, il y a deux ans, dans la ville concurrente : Montréal. C’est un honneur qui me touche et sous les flashes du photographe de la mairie, je dédicace le livre d’or de Québec. Je me sens un peu démuni : je n’ai jamais réfléchi à un texte que je pourrai apposer dans ce type d’occasion. Cela m’est encore arrivé, il y a quelques jours, au Sofitel de Montréal, quand au moment de partir le directeur m’a demandé de signer leur livre d’or. Je me promets de réfléchir pour l’avenir à un texte qui sorte un peu de l’ordinaire… Le maire propose de faire une photo du petit groupe que nous constituons puis nous rejoignons un salon qui se trouve au milieu de cette immense salle d’apparat.
    Nous procédons à un échange de cadeau. Je lui offre mon dernier livre Je n’ai jamais connu Amsterdam au printemps lui indiquant que j’y parle notamment de Juppé qu’il a reçu il y a une semaine, me confirme t-il. « C’est un ami », ajoute L’Allier, qui me rappelle que Bordeaux est jumelée avec Québec. Il me précise aussi que Juppé vient souvent au Québec en ce moment car il prépare son arrivée définitive pour septembre où il va enseigner à l’université de Montréal et qu’il a déjà trouvé sa maison. En retour, il m’offre un magnifique livre sur Québec en hiver, « une saison que vous ne connaissez pas », me précise la maire. Je n’ose lui dire que cela ne me manque pas. Nous sommes en mai et il fait un froid de canard sans compter la pluie qui rend nos déplacements à pieds pénibles.
    Il dit quelques mots d’accueil chaleureux et précise : « vous êtes quelqu’un de rare. Pour un homme politique, choisir la lutte contre le sida, c’est courageux. Il y a bien des combats plus faciles. Vous faîtes notre admiration. »
    Je lui fais part alors du bilan de mon déplacement et insiste sur ce que je considère comme un échec de leur politique : la contamination encore importante des toxicomanes. Je lui rappelle à quel point il est important que les élus s’impliquent même à l’international. Il me répond qu’avec Delanoë, il a inauguré un centre à Ouagadougou financé par l’AIMF. Je lui indique que cet investissement découle directement de la demande d’ELCS que la maire de Paris avait accepté de prendre en compte. J’avais d’ailleurs été moi-même en mission à Ouaga avec une délégation de la mairie de Paris.
    Puis, nous évoquons ma candidature à la mairie de Paris. Il me donne divers document et notamment un code de déontologie à destination des élus et des fonctionnaires de Québec. Il insiste sur ce document qui est, selon lui, unique. Aucune autre ville ne l’a fait et il l’avait déjà proposé à Séguin. Je trouve l’idée excellente et lui promet de la reprendre dans mon programme, même si le précédent de Séguin n’est pas gage de succès... Nous évoquons le 400ème anniversaire de Québec en 2008, mais aussi son départ de la mairie puisqu’il ne se représentera pas au municipales de l’hiver 2005. Quelques mots enfin sur la francophonie et encore sur Juppé, puis nous nous quittons.
    En visitant la salle du conseil municipal, je m’amuse de constater que les hommes politiques n’insultent jamais l’avenir. Même si je ne suis pas celui qui détient le plus de chance de devenir le prochain maire de Paris, on me donne des égards qu’en l’absence de cette candidature, le simple conseiller régional d’Ile-de-France que je suis n’aurait sûrement pas reçus.

  • Jeudi 19 mai 2005 : Restaurant à Québec

    15h30, rendez-vous à l’hôtel où un militant doit nous conduire sur le campus de Laval où je vais subir une nouvelle interview. Subir est le bon mot. Deux étudiants attardés aussi incompétents que prétentieux m’interviewent pendant un quart d’heure. Ils n’ont rien préparé et me présentent comme un écrivain… Ils savent à peine que je fais de la politique et que je suis militant de la lutte contre le sida, principal but de ma visite ! Ca me ramène au moins et, une fois de plus, sur terre. Mais que de fatigue inutile et de temps perdu !
    Nous rentrons à 18 heures, juste pour assister en direct sur Radio Canada au vote qui décidera du sort du gouvernement de Paul Martin. Le suspens est à son comble mais vite, outre le ralliement surprise mais officiel depuis mercredi de l’ancienne conservatrice et richissime héritière, Belinda Stronach, devenue ministre en remerciement de sa trahison, le vote positif du député indépendant Chuck Cadman confirme que le gouvernement libéral ne tombera pas. Le résultat tombe : 152 voix pour et 152 contre… mais la voix du président de la chambre fait la différence et sauve pour quelques mois le Premier ministre Paul Martin.
    Etonnante leçon de ce scrutin pour nous Français. Le gouvernement n’a pas lésiné pour convaincre et a réussi à faire revenir le député Chuck Cadman que le cancer affaiblit et éloignait depuis quelques temps de la chambre des députés et qui n’a pas rejoint le parti conservateur qui n’est pas assez à droite à ses yeux… Mieux, Belinda Stronach était, il y a quelques mois encore, candidate à la présidente du nouveau parti conservateur, principal mouvement d’opposition au gouvernement qu’elle vient de rejoindre. Sans avoir fait part ces derniers mois d’un quelconque différent avec son parti, elle le quitte sans crier gare pour rallier et sauver le gouvernement qu’elle critiquait tant encore il y a quelques jours. Sans faire de comparaison hasardeuse, c’est comme si Fabius rejoignait, du jour au lendemain, un gouvernement de droite. Et cela se passe sans scandale apparent hormis les cris compréhensibles des membres de l’ancien parti de Mme Stronach qui hurlent à la trahison. Mais aussi pour le plus grand chagrin de son petit ami, Peter MacKay, qu’elle n’a pas cru bon de prévenir et qui est, comme elle l’était, député du parti conservateur et l’une de ses étoiles filantes, ! Reste au pauvre Peter que même ce jeudi, elle n’a toujours pas appelé que ces yeux pour pleurer, alors que peu de journalistes s’apitoient sur son pauvre sort ! Les combines politiciennes, cette fois-ci encore, plus fortes que l’amour

  • Château Frontenac à Québec (1)

    La journée commence par un petit-déjeuner avec la correspondante du Soleil – l’un des deux journaux de Québec dans le restaurant du château Frontenac. Deux émissions de radio, une séance de dédicace à la librairie Pantoute, une visite de MIELS, une association de lutte contre le sida et un déjeuner avec le conseiller culturel du consulat français.

  • Assemblée nationale de Québec

    Ce mardi, Philippe Lohéac et moi nous sommes levés aux aurores : nous avons un petit-déjeuner avec le ministre de la santé du Québec, Philippe Couillard. Nous sommes très impressionnés en entrant dans le magnifique bâtiment qui abrite l’Assemblée nationale et les services du gouvernement de la belle province. L’immeuble est impressionnant – moins cependant que notre hôtel, le majestueux et mythique Château Frontenac, celui où ont résidé tant de célébrités, notamment Churchill, De Gaulle et Roosevelt.
    Philippe Couillard nous attend déjà - il n’est pas 7h15 ! - avec sa collaboratrice dans un salon jouxtant le restaurant des parlementaires et le conseiller culturel du consulat français nous rejoint peu après.
    L’accueil est sympathique. Le ministre a bonne réputation : il est considéré comme un éventuel premier ministrable et semble être le seul à avoir une cote de sympathie importante auprès des interlocuteurs que nous rencontrons depuis notre arrivée au Québec pour ce troisième voyage officiel. En effet, la situation politique au Canada est actuellement – nous sommes en mai… - troublée et le Parti libéral, auquel appartient Couillard, est en telle difficulté que le gouvernement fédéral est en passe de tomber cette semaine.
    La discussion s’engage vite sur le sida et la situation au Québec. Elle n’est pas florissante. Contrairement à la France, les toxicomanes demeurent un groupe à risques, et les homosexuels comptabilisent à eux seuls plus de la moitié des cas de sida - 59% - contre 35% en France. La politique québécoise semble donc en échec et nous évoquons longuement la politique de réduction des risques chez les toxicomanes tout comme la situation des gays. Avec Philippe, nous pouvons aussi évoquer le ressenti des associations de lutte contre le sida que nous avons rencontrées depuis vendredi 13 mai.
    Le ministre Couillaud semble intéressé et réagit avec compréhension quand je lui évoque l’interdiction - à vie ! - faite aux homosexuels de donner leur sang. Il semble comprendre mes arguments et ma colère face à cette discrimination aujourd’hui incompréhensible. Comment en effet, au regard de l’évolution de l’épidémie et de la qualité de nos tests, comprendre qu’un homosexuel reste interdit de don du sang s’il ne prend aucun risque alors qu’un hétérosexuel ne l’est que provisoirement, c'est-à-dire pendant la période où il a eu des comportements sexuels à risques ! Comment l’accepter car cela veut dire que la parole d’un homo est forcément sujette à caution – contrairement à un hétéro – car on ne lui laisse même pas la possibilité de prouver sa responsabilité dans son comportement sexuel ?
    Mes arguments intéressent le ministre qui me promet d’en saisir l’organisme québécois chargé des dons du sang.
    Un rendez-vous qui fera peut-être avancer ce dossier qui me tient à cœur, puis-je penser en le saluant et en regagnant à pied mon hôtel situé à un quart d’heure du Parlement.
    Le soir, j’ai donné ma première conférence à Québec. Etonnant d’intervenir dans le chœur de la chapelle historique du Bon Pasteur. Cette chapelle n’est plus utilisée pour faire des célébrations religieuses mais juste pour des conférences ou des concerts. Mais le décorum est resté intact. Les vitraux, le tabernacle, l’autel, le chœur, tout est là comme si une messe allait être célébrée.
    En guise de messe, une centaine de personnes attendent que je leur fasse une conférence sur les discriminations. La scène est étonnante car certains participants sont outrageusement maquillés et l’un déguisé. Ce n’est guère un public que cette chapelle a connu en d’autres temps. Même si le candidat favori à la succession du vieux maire de Québec, M. L’Allier, est venu assister à la conférence… plutôt faire campagne d’autant qu’on me susurre qu’il cherche un colistier gay.
    La conférence se passe dans un recueillement que semble imposer les lieux. A peine une ou deux questions un peu vicieuses. Pas de quoi me déstabiliser ! La conférence s’achève dans une communion parfaite et nombre de spectateurs viennent me féliciter avec chaleur. Je constate, une fois de plus, comme je l’ai fait la veille à Montréal où j’étais l’invité de la chambre gay de commerce que décidemment on n’est pas toujours prophète dans son pays…

  • Je propose aux 4 autres candidats de l'UMP à la Mairie de Paris, un débat sur l'Europe

    J'ai proposé aux candidats de l’UMP, à Paris, de se mobiliser ensemble pour le "OUI" au référendum et de montrer ainsi que ce qui nous rassemble est incontestablement le plus fort.
    J'ai écrit une lettre à Françoise de Panafieu, Jean Tiberi, Pierre Lellouche et Claude Goasguen pour leur proposer l’organisation d’un Café politique sur le thème de l’Europe.
    En effet, à quelques semaines du référendum sur le projet de constitution européenne, alors qu’une partie importante des Français déclare vouloir voter « non » pour des raisons liées à la politique gouvernementale, j'appelle à faire œuvre de pédagogie et à aller sur le terrain pour convaincre ceux qui, parfois légitimement, ne croient plus en l’avenir.
    L’exercice auquel je convie mes quatre partenaires de l’UMP montrera de manière certaine qu’il est des sujets essentiels sur lesquels la droite républicaine est unie, au-delà des légitimes ambitions de chacun pour Paris et que ce qui nous rassemble est incontestablement le plus fort.
    Les modalités de cette rencontre seront arrêtées de manière consensuelle. Parce que c’est de l’Europe dont il s’agit et non pas d’intérêts partisans.

  • Jean-Luc ROMERO candidat à la Primaire de l'UMP pour la Mairie de Paris

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    Jean-Luc ROMERO, Président d'Aujourd'hui, Autrement, Conseiller régional UMP d'île de France est candidat à la primaire de l'UMP qui désignera le candidat ou la candidate qui affrontera le Maire de Paris en 2008.
    Jean-Luc ROMERO est à 45 ans, le plus jeune des 4 autres candidats.

  • Débat avec Alain PIRIOU, Porte Parole de l'Inter LGBT, le Lundi 13 juin

    J'animerai un débat sur les LGBT , avec Alain PIRIOU, Porte Parole de l'Inter LGBT, le Lundi 13 juin 2005 au restaurant "Chez Babu" - 18, boulevard Montmartre - Paris IX (Métro Grands Boulevards).

  • Débat avec Corinne Lepage, le 9 mai, jour de la Fête de l'Europe

    C'est devant une cinquantaine de personnes, réunies lors du traditionnel Café Politique d'Aujourd'hui, Autrement, que Corinne LEPAGE, ancienne Ministre de l'Ecologie et Présidente de Cap 21, Sylviane TROPPER, Conseillère régionale d'Île-de-France, et moi même, avons développé nos arguments en faveur d'un "OUI" franc, enthousiaste, solidaire et généreux à la future constitution européenne.