Elle s’appelait Caroline Grandjean-Paccoud. Elle était institutrice et directrice d’école. Elle avait 42 ans.

Alors que les rires des enfants remplissaient à nouveau les cours et que les écoles reprenaient vie, elle s'est suicidée, brisée par des années d'insultes, de menaces et de violences

lesbophobes.

Caroline avait déposé plainte, des enquêtes étaient ouvertes, mais rien n’a suffi. Aucune institution ne l’a protégée.

Comme Lucas, 13 ans, en 2023. Comme tant d’autres avant elle, elle a été abandonnée.

Combien de morts faudra-t-il encore pour que la société française prenne enfin la mesure de la haine homophobe et lesbophobe ? Combien de vies devront être brisées avant que des moyens réels soient mis en place pour protéger celles et ceux qui sont attaqué·es pour ce qu’ils sont, pour qui ils aiment ?

Roseline Layo, qui vient chanter en France, ce week-end et a tenu d’horribles propos homophobes devrait réfléchir à l’histoire tragique de cette directrice !!!

En repassant devant l’école Paul Bert de Béthune où j’ai passé ma primaire, je me souviens que les petits châtiments à l’école étaient alors habituels à cette époque. C’était il y a plus de 50 ans…

On recevait des coups de règles violents sur les doigts, des claques comme je l’ai vécu au collège Saint-Vasst.

À la Sainte-famille, je fus même enfermé des heures dans un placard car une bonne sœur ne supportait pas le garçon que j’étais .. trop bavard à son goût…

Les parents n’étaient pas choqués…

C’était une autre époque, où l’on vendait des martinets pour frapper les enfants trop agités…

Sincèrement, je suis vraiment heureux que cette époque soit révolue et que les enfants ne subissent plus de telles et ridicules châtiments !

Alors que les élèves sont de plus en plus nombreux par classe, le gouvernement prévoit des fermetures massives et la réduction du personnel à la rentrée 2024.

Incohérence totale et grave danger pour l’école publique. Les inégalités avec le secteur privé, en partie financé par des fonds publics, deviennent ahurissantes.

Merci à Anne Hidalgo et Patrick Bloche pour leur mobilisation.

Pour la défense de l’école publique à Paris, j’ai signé la pétition de la FCPE.