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Mon discours d'ouverture sur "Prévention du VIH/sida et discriminations au CRIPS

Discours de Jean-Luc Romero
Président du Crips Ile-de-France
85e rencontre du Crips - Prévention du VIH/sida et discriminations
10 décembre 2012 – Paris

 

Madame, Monsieur, Chers amis,

La 85e rencontre du Crips Ile-de-France est consacrée à ce thème: « Prévention du VIH/sida et discriminations ». Thème essentiel qui méritait bien que l'on y passe une journée entière. Bien sûr nous n'épuiserons pas ce thème en une seule journée mais nous lancerons des pistes de réflexions, nous confronterons nos opinions, nos expériences, c'est bien là l'objet de ces rencontres.
Cette thématique « Prévention du VIH/sida et discriminations » est un axe fort d'action pour le Crips, thème désigné comme prioritaire pour l'année 2012. Ce thème a été au cœur de nos actions du 1er décembre via donc un parcours sur la sérophobie au Cybercrips, parcours décliné en lycées et via une campagne de communication que je trouve particulièrement pertinente et qui d'ailleurs sera diffusée sur le plan régional mais aussi national par l'association AIDES.
Nous le savons tous, aucune maladie ne peut être pris sous l’angle exclusif du combat médical tant les représentations liées et attachées à une maladie impacte les malades et la réaction de la société. Si l’on ne doit prendre qu’un exemple, prenons celui de la lèpre avec  des  représentations fortes et très négatives à l’encontre du malade mais une méconnaissance réelle de la maladie.  Mais qui peut nier que le VIH/Sida emporte un nombre particulièrement  élevé de préjugés et de fausses idées, de jugements moraux ? Tout ceci a une conséquence simple mais dramatique : la stigmatisation, la discrimination, le rejet. Globalement quand on ne connaît pas quelque chose, on a peur de son porteur. C’est cet aspect social de la maladie qui va nous intéresser au plus haut point aujourd'hui et ses conséquences sur la prévention.

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Discours de Jean-Luc Romero

Président du Crips Ile-de-France

 

85e rencontre du Crips - Prévention du VIH/sida et discriminations

10 décembre 2012 – Paris

 

 

 

Madame, Monsieur,

Chers amis,

 

La 85e rencontre du Crips Ile-de-France est consacrée à ce thème: « Prévention du VIH/sida et discriminations ».Thème essentiel qui méritait bien que l'on y passe une journée entière. Bien sûr nous n'épuiserons pas ce thème en une seule journée mais nous lancerons des pistes de réflexions, nous confronterons nos opinions, nos expériences, c'est bien là l'objet de ces rencontres.

crips,jean-luc romero,sida,aids,politique,santé,sérophobie,discriminations

 

 

Cette thématique « Prévention du VIH/sida et discriminations » est un axe fort d'action pour le Crips, thème désigné comme prioritaire pour l'année 2012. Ce thème a été au cœur de nos actions du 1er décembre via donc un parcours sur la sérophobie au Cybercrips, parcours décliné en lycées et via une campagne de communication que je trouve particulièrement pertinente et qui d'ailleurs sera diffusée sur le plan régional mais aussi national par l'association AIDES.

 

Nous le savons tous, aucune maladie ne peut être pris sous l’angle exclusif du combat médical tant les représentations liées et attachées à une maladie impacte les malades et la réaction de la société. Si l’on ne doit prendre qu’un exemple, prenons celui de la lèpre avec  des  représentations fortes et très négatives à l’encontre du malade mais une méconnaissance réelle de la maladie. 

 

Mais qui peut nier que le VIH/Sida emporte un nombre particulièrement  élevé de préjugés et de fausses idées, de jugements moraux ? Tout ceci a une conséquence simple mais dramatique : la stigmatisation, la discrimination, le rejet. Globalement quand on ne connaît pas quelque chose, on a peur de son porteur. C’est cet aspect social de la maladie qui va nous intéresser au plus haut point aujourd'hui et ses conséquences sur la prévention.

 

Bien sûr il nous faudra expliquer, expliciter et définir au mieux ces notions de discrimination, de stigmatisation et apporter des éléments chiffrés. Mais soyons francs le constat est clair et largement documenté. Il nous faudra parler solution !

 

Après tout dès que l'on parle de discrimination, on imagine une réponse légale en tout cas un système juridique qui met fin, empêche ou sanctionne ces discriminations. Si vous souhaitez avoir une vision globale des choses, je vous renvoie à l'excellent rapport « VIH et Loi » de 2012 que vous pourrez trouver au centre de documentation du Crips. Mais si l'on ne doit prendre qu'un seul exemple d'un système juridique discriminant qui met à mal la prévention: comment adopter des comportements de prévention quand l'Etat lui-même qui aime à se draper dans notre devise liberté, égalité, fraternité, refuse à des personnes un statut de citoyen à part entière cause de leur orientation sexuelle ?

 

Au-delà de la question du système juridique, il doit bien sûr être question des personnes. Nous le savons bien la sérophobie a bien sûr un impact très négatif sur la prévention du VIH/sida en sapant notamment tous les efforts faits sur la politique du dépistage. C'est bien pour cela que la lutte contre la stigmatisation doit être une priorité dans la prévention du VIH/sida.

 

Il nous faut déconstruire les préjugés et les fausses idées, apporter des outils de compréhension pour gérer au mieux sa sexualité en ayant conscience des risques. L'idée n'est évidemment pas d'imposer mais, comme je le disais, de proposer des outils de compréhension.

 

Cela ouvre un champ de réflexion important en direction des personnes qui peuvent avoir des difficultés d'accès à la prévention en raison de normes sociales entre guillemets je pense notamment à la prévention au féminin, mais aussi aux personnes qui n'ont pas de structures de prévention à côté de chez elles, d'où l'utilité de l'unité mobile, projet porté par le Crips.

 

Quand on parle « Prévention du VIH/sida et discriminations », on doit forcément travailler en direction des personnes touchées … Car oui, comment ne pas s'autoexclure quand on lit que trois quarts des franciliens pensent qu'une personne séropositive a raison de se cacher pour éviter la discrimination? Bien évidemment il nous faudra parler du rôle central du traitement qui fait de la personne touchée un réel acteur de sa prévention mais aussi de la lutte collective contre le VIH/sida.

 

Les questions qui vont être abordées sont multiples, je ne peux évidemment toutes les lister ; les intervenants vont vous apporter toute leur expertise et ainsi ouvrir bon nombre de pistes de réflexion.

 

Je vais conclure mon propos introductif. Certes le Crips ne fait pas de plaidoyer. Doit-on pourtant être neutre ? Non assurément pas. Le Crips, tout comme les personnalités à la tribune et les personnes dans cette salle, tous, nous sommes porteurs d'une vision de la société, une vision que nous portons, une vision non utopique, une vision qui met l'humain au premier plan et la dignité au cœur de nos combats. Sachons ne jamais l'oublier.

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