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Itw de Nicolas Sarkozy : la stratégie du perdant/perdant !

Dans une interview à paraître samedi dans le Figaro Magazine et largement médiatisée dès jeudi soir, le chef de l’Etat/candidat est opposé à tout sur les questions de société. Tout simplement et sans complexes ! Contre le droit de vote des étrangers, contre l’ouverture du mariage aux homosexuels, contre l’adoption par les LGBT, contre l’euthanasie, etc..
Cette interview sonne le retour à cette droite dure qui ne comprend rien au monde contemporain et qui ne voit pas les évolutions de la société. Incontestablement, le positionnement du chef de l'Etat est en décalage total par rapport aux attentes des Français : les sondages montrent sans ambiguïtés que les mentalités n'ont pas cessé d'évoluer depuis dix ans dans notre pays et que les gens sont de plus en plus ouverts à l'autre.
Avec cet entretien qui lance clairement le ton droitier de sa campagne électorale, Nicolas Sarkozy a notamment nettement durci sa position par rapport à la communauté homosexuelle. En 2007, il s'était engagé à créer un « partenariat » pour les couples gays, qui garantissait l'égalité en matière fiscale, successorale et patrimoniale par rapport aux couples mariés. Il avait également promis de créer un statut du beau-parent ouvert aux homosexuels. Finalement, rien n'a été fait. Cela revient à décréter que dans notre société, l'hétéro est forcément supérieur à l'homo car il a plus de droits.
Sur l’euthanasie, alors qu’il propose des référendums sur de nombreux sujets, il s’y refuse et ose dire que la légalisation de l’euthanasie « risquerait de nous entraîner vers des débordements dangereux et serait contraire à notre conception de la dignité de l’être humain. » « On n’est pas obligé de légiférer sur tout et tout le temps »  ose même conclure le président-candidat de l’UMP lui qui, à chaque fait divers, fait changer les lois !
Certes, il pense que l’élection se jouera encore à droite et il agit par pure stratégie politique, pour séduire son électorat le plus extrême et chasser sur les terres du Front national. Et cela à la grande joie de la Droite Populaire. Ce sera une stratégie perdant/perdant. Réponse, en mai 2012 !

Commentaires

  • Espérons que Sarkosy ne soit pas réélu. Il n'a cessé de diviser, de faire des bouc émissaire. Même pas pour rassembler tout le pays contre eux mais son camp pour rester au pouvoir. Que pourrait en dire un René Girard ? A vrai dire il n'est pas du genre à faire de la politique, notre Darwin des sciences humaines. Mais vraiment ce serait interessant. Frustration!
    Sarkosy est un diviseur, Hollande un rassembleur. Les prochaines éléctions ne sont pas la droite contre la gauche, saine concurrence, mais entre la division et le rassemblement. Entre une certaine version du libéralisme économique et un approfondissement du libéralisme politique, notamment le droit de faire ce qu'on veut de son corps et d'avoir des droits. Donc mourir dans la dignité et l'égalité pour les homosexuels.
    En somme, saura-t-on partager des droits, et peut-être une certaine redistribution d'argent, ou des victimes ?
    Comme Sarkosy l'a annoncé, il fera des référundums pour mettre sur la scelette telle ou telle catégorie de la population, d'abord les étrangers mais cette logique n'a pas de fin. J'imagine, c'est le B-A BA, qu'il ira des moins intégrés aux plus intégrés, mépris puis jalousie. Surfera sur l'actualité.
    En somme, donnera plus d'empleur à ce qu'il a déjà fait.
    Il faut que notre pays reconstruise son unité avec Hollande au pouvoir. Il n'est pas exaltant ? Excusez-moi de le dire sur votre bloc, Monsieur Roméro, mais la politique ne me semble pas exaltante, recherche, et encore, dans le meilleur des cas, du moindre mal. Mais il serait bon que la droite se reconstruise. Que serait une démocratie dont un des pôles deviendrait inavouable ? On dit que la gauche manque d'idées ? Il faut croire que c'est plutôt la droite si elle a besoin de le cacher par des victimes.
    Les gens de droite devraient, je croire, lire votre lettre à une droite maladroite. J'avoue que je n'ai pas lu vos oeuvres mais je n'en ai pas le devoir comme eux. Enfin, quand je vois votre blog, je me dis que ce serait peut-être un plaisir.

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