Lancer enfin la construction d’un skate park couvert
Paris reste une capitale insuffisamment à l’écoute de ses jeunes.

Je rappelle que j’ai eu l’occasion récemment de proposer, avec mon ami Jonathan Denis, président de Jeunes Autrement Paris, qu’on revoie la composition du conseil de la jeunesse en le recentrant sur les jeunes - de 13 à 21 ans et non jusqu’à 25 ans comme aujourd’hui - et en augmentant le nombre de ses membres - 200 au lieu de 105, à raison de 10 par arrondissement et sur une base paritaire.
J’évoque encore ce soir les aspirations des jeunes, car je reste toujours étonné qu’on ait tant de mal à comprendre leurs désirs, voire leurs cultures. A chaque époque, c’est la même chose, la même incompréhension. Qui se souvient aujourd’hui des cris des bien pensants, dans les années 60, après le concert de La Nation où Johnny Hallyday et les yéyés avaient réuni des dizaines de milliers de personnes ?
On nous faisait presque passer Johnny pour un terrible révolutionnaire, lui qui a toujours plutôt appelé à voter Chirac que Arlette L. !
Tout ceci pour en venir simplement à une nouvelle illustration de cette incompréhension : elle concerne la pratique du skate board dans la capitale.
En effet une vieille ordonnance de 1862, qui interdit les « jeux dangereux sur la voie publique », est régulièrement opposée aux jeunes, mais aussi aux moins jeunes, qui circulent sur la voie publique en skate.
Certes, les skates peuvent endommager le mobilier urbain. Mais dans ce cas, il faut aménager des lieux où cette activité puisse être exercée. A Paris seuls 3 skate park d’envergure modeste - Roller-Parc de Bercy (12e), Centre sportif Jules Noël (14e), Quai de Jemmapes (10e) - et quelques spots de street - la fontaine des Innocents (1er), les Blocs de Bercy (12e), Jardins du Trocadéro (16e), Dôme du Palais de Tokyo (16e), Place de la Bastille (11e), Bld Lenoir (11e) - permettent une pratique sûre de ce sport. Insuffisant !
Depuis longtemps, des associations réclament, avec constance, un lieu couvert pour pratiquer en toute sécurité et sans poser de problèmes leur activité. Le temps est donc venu de répondre aux vœux des 3731 personnes qui ont signé, à ce jour, la pétition lancée par l’association Paris Skate Culture.
En ce qui me concerne, pour un Paris, Autrement, je ne peux qu’y être favorable.