Le chemsex n’est pas une curiosité médiatique. C’est une réalité sanitaire et sociale majeure, qui tue.
Un conseiller régional LR de Vendée est décédé lors d’une soirée chemsex. J’adresse mes plus sincères pensées à sa famille, à ses proches et à ses collègues.
Au-delà du drame personnel et de la douleur de ses proches, cette tragédie rappelle une réalité trop souvent passée sous silence : le chemsex touche tout le monde, quel que soit le bord politique, quel que soit le milieu social.
Combien de Chris, combien de vies brisées faudra-t-il encore avant d’ouvrir les yeux ?
En France, un rapport remis en 2022 au ministère de la Santé estimait qu’au moins 100 000 à 200 000 personnes pratiquent le chemsex.
Comme l’a souligné la députée Brigitte Liso, il ne se limite plus aux milieux parisiens mais s’étend aux métropoles, aux villes moyennes, jusqu’à nos communes rurales, et concerne aussi désormais des personnes hétérosexuelles.
Le précédent ministre de la Santé, @yannickneuder, s’était engagé à présenter en septembre un plan Chemsex 2025, adopté à l’unanimité par l’Assemblée nationale et venait de confier une mission au Pr.Benyamina.
Aujourd’hui, le nouveau ministre doit s’en saisir d’urgence : prévention, information, accompagnement des addictions et moyens pour les associations : nous ne pouvons plus attendre.
Le chemsex n’est pas une curiosité médiatique. C’est une réalité sanitaire et sociale majeure, qui tue.
Il est temps de le traiter comme un véritable enjeu de santé publique, avec de la prévention, de l’accompagnement et des moyens, plutôt que de se limiter à la seule répression des drogues comme le fait Bruno Retailleau.