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Mon édito dans le Journal de l'ADMD numéro 139

« J’accuse… ! »

Oui ! L’ADMD accuse la partie de la classe politique sourde à la détresse de nos concitoyens, aveugle à la déchéance des corps, étonnamment ignorante de la réalité des fins de vie dans notre pays. D’ailleurs, combien de nos gouvernants savent véritablement ce qui se passe réellement à la toute fin de la vie lorsqu’on ne bénéficie d’aucun passe-droit pour rentrer notamment en soins palliatifs quand, à peine 20% des mourants peuvent en bénéficier ? Ont-ils entendu ces appels au secours de celles et ceux qui refusent la survie aidée de machines, artificielle, qui leur est imposée par un système, par certains médecins, par un serment d’Hippocrate qui n’a d’autre valeur que celle d’un symbole d’un ancien temps, remanié au gré des siècles et des évolutions de nos sociétés ?

Oui ! L’ADMD accuse nos gouvernants d’aujourd’hui qui pensent qu’une poignée de grands mandarins et quelques extrémistes religieux peuvent imposer leurs vues à l’ensemble de la population.

Alors oui ! L’ADMD mettra tout en œuvre pour indiquer aux Françaises et aux Français, aux 68.000 adhérents de l’ADMD, ceux des candidats, QUELLE QUE SOIT LEUR COULEUR POLITIQUE, qui sont favorables à la loi de liberté que nous revendiquons depuis 36 ans maintenant. Et la question posée sera claire : êtes vous favorable à la légalisation de l’euthanasie et du suicide assisté ?

Un site dédié (cf. page 3) permettra d’interpeller les candidats aux élections législatives dans chaque circonscription, qu’il s’agisse du député sortant ou de ses challengers. Une grande réunion publique (cf. page 6), à Paris, le samedi 18 mars 2017, permettra aux candidats à l’élection présidentielle de venir expliquer leur soutien à notre association ou, le cas échéant, leur refus de nous accorder notre ultime liberté.

Soyons clairs entre nous… L’ADMD n’appellera JAMAIS à voter pour tel ou tel candidat. Mais il est de notre responsabilité d’informer les électeurs sur cette question qui nous concerne tous puisque chacun d’entre nous mourra un jour. Ensuite, chacun mettra dans l’urne le bulletin de vote qu’il aura choisi. En conscience et en assumant cette responsabilité.

Pour ma part, je ne donnerai jamais ma voix à un candidat, à l’élection présidentielle comme aux élections législatives, qui traitera ma demande de liberté comme le cadet de ses soucis, voire qui s’y opposera au nom de valeurs qui ne sont pas les miennes et ne relèvent pas de notre République laïque.

J’appelle tous les adhérents de l’ADMD à bien réfléchir avant de voter…

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