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Mon Edito à la Newsletter de novembre du Crips

L’urgence est là. Juste devant nous. Ce n’est pas un mauvais titre de presse mail bel et bien une réalité. Bien sûr que les choses avancent mais toute satisfaction freinante serait largement hors de propos et même dangereuse.
Au niveau international, les conclusions de la commission ONUSIDA-Lancet, publiées en 2015, ont été claires : « Le monde doit accélérer ses efforts de riposte au sida de façon radicale ou sera confronté à plus d’infections à VIH et de décès qu’il y a cinq ans ». Concrètement, « il faudrait engager (entre 2014 et 2030) jusqu’à 2 % du PIB et un tiers au moins de l’ensemble des dépenses de santé publique dans les pays africains les plus touchés pour financer les programmes de lutte contre le VIH ».
Au niveau français, l’urgence est tout aussi constituée : avec plus de 6.000 nouvelles découvertes de séropositivité chaque année, je n’ai pas besoin d’en dire plus ! Les solutions, aujourd’hui, nous les connaissons : dépistage et mise sous traitement les plus rapides possible et accès à plusieurs stratégies de prévention, les plus adaptées à ses possibilités, ses envies, ses pratiques. Difficile ici de ne pas parler des recommandations du groupe d’expert coordonné par le professeur Morlat dans cet édito. Ces rapports d’experts, ce doit être un peu, notre livre de chevet à toutes et tous. Je précise « un peu » car contrairement à tout bon livre de chevet, celui-ci ne doit pas rester poussiéreux mais être ouvert, lu et consulté. Et surtout suivi par les pouvoirs publics ! Ces recommandations constituent une feuille de route et en octobre 2015, ce sont des positions très fortes qui ont été tenues, notamment sur la PrEP et sa nécessité de l’ouvrir à quelques publics ciblés très exposés au risque de contamination au VIH.
Le message est clair que ce soit au niveau international et français : il n’est pas seulement de dire qu’il ne faut pas relâcher les efforts. Il faut les renforcer et surtout être ambitieux dans nos innovations et la concrétisation de celles-ci. Notre exigence, à nous acteurs de la lutte contre le sida, n’est pas une simple posture. Elle est simplement la résultante de la conscience aigue, car quotidienne, que chaque retard dans la concrétisation d’une politique ambitieuse est la cause directe de contaminations au VIH. Notre exigence, c’est simplement l’expression d’un désir de vie.

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