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Ma chronique pour Friendly Mag :Coming out : toujours la difficulté de dire…

On pourrait penser qu’en 2013, il est bien plus facile de dire son homosexualité ; à son entourage d’abord, mais aussi sur le lieu de son travail voire même à l’école. La réalité est malheureusement tout autre.
Si la majorité des Français a beaucoup évolué ces trente dernières années et accepte très majoritairement l’homosexualité, un sondage paru dans Le Parisien, en octobre 2013, nous apprend que 31% des Français estiment que l’homosexualité était… contre nature !
Ce dernier sondage confirme le mal qu’ont fait les détracteurs du mariage pour tous en tenant au Parlement, comme sur les réseaux sociaux, des propos qu’on croyait d’un autre temps. Comment s’étonner alors que les jeunes homosexuels ont 13 fois plus de probabilités de faire une tentative de suicide que les jeunes hétérosexuels ?
Comment s’étonner qu’il reste si difficile de faire son coming out auprès de son entourage et, plus encore auprès de ses collègues.
Le coming out est souvent un long cheminement pour accepter ce que l’on est, c’est souvent également un cheminement pour les personnes que l’on aime. Evidemment, évoluer dans un contexte hostile ne facilite pas la démarche.
Dans le milieu professionnel, beaucoup de LGBTI hésitent à dire leur identité. On peut les comprendre même s’il est évident qu’on vit toujours mieux sa vie dans la vérité. Pensez notamment à ces professeurs, à ces instituteurs qui ont dit leur homosexualité et qui, pour certains, sont presque regardés avec méfiance tant le soupçon de pédophilie pèse trop souvent et honteusement sur eux ! Les préjugés ont la vie dure !
Le risque de dire sa vérité est donc une réalité. Mais peut-on vivre une vie entière sans confier à ses proches ce qu’on est réellement. Je ne le crois pas.
Je pense au final que lorsqu’on a tout dit, on est libéré : on devient totalement soi-même.
Certes, on risque d’y perdre des plumes. Mais perdre des amis qui n’acceptent pas ce que nous sommes, est-ce si grave ? Des amis qui n’acceptent pas l’autre ne sont pas des amis !
Reste le milieu professionnel. Le dire ou pas ?
Il n’y a aucun conseil qui vaille pour tous et pour toutes. C’est chacun qui doit décider en fonction de son propre parcours de vie et, bien sûr, du milieu professionnel dans lequel il évolue.
La seule chose que je puisse affirmer, c’est qu’en ce qui me concerne, je ne regrette pas que tout le monde sache que je suis homosexuel ! Et si cela dérange certains, je n’en ai rien à faire !

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