Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Euthanasie au Sénat : un débat pas à la hauteur de l'enjeu !

Communiqué du 26 janvier 2011

Un débat qui ne fut pas à la hauteur de l’enjeu et de l’attente des Français, une critique partagée de l’insuffisance des bonnes pratiques de fin de vie dans notre pays :

Ce débat sera au cœur de la campagne des présidentielles et des législatives de 2012.


Le débat de la nuit dernière relatif à la légalisation d’une aide active à mourir, qui a vu s’opposer des arguments humanistes relatifs à la liberté individuelle et au nécessaire apaisement des souffrances à des arguments dogmatiques et parfois ésotériques et insultants pour des Français demandeurs d’une loi de liberté, est un terrible constat d’échec pour le gouvernement : la loi Leonetti a été unanimement présentée comme inconnue – au bout de 6 années, tout de même ! – et largement transgressée par un corps médical – parlementaires-médecins en tête – qui considère trop souvent qu’il est le seul maître de la vie de leurs patients.

Comme aux pires heures des avortements clandestins, le gouvernement pousse les Français qui n’en peuvent plus de souffrir à se cacher pour mourir dans des conditions parfois extrêmement brutales, toujours clandestines, ou bien à s’exiler, tels des parias, dans des pays plus humains. Encore faut-il qu’ils en aient encore les moyens physiques et financiers.

Le gouvernement a décidé d’amplifier une action purement idéologique en s’appuyant sur les travaux d’un observatoire sur la fin de vie composé uniquement d’opposants ultra à toute aide active à mourir encadrée.

Jean-Luc Romero, président de l’ADMD, prévient François Fillon que ce débat reviendra comme un boomerang car il est au cœur des préoccupations des Français qui n’en peuvent plus des passe-droits accordés aux nantis quand les autres crèvent comme des chiens.

En 2012, les candidats à l’élection présidentielle comme aux élections législatives devront prendre de véritables engagements, et pas à coup de petites phrases comme en 2007. Les souffrances absurdes auxquelles sont confrontés les Françaises et les Français ne peuvent se satisfaire d’un baume de mots gentillets.
Lire aussi Romandie (ici).

Les commentaires sont fermés.