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Je serai naturellement candidat sur la liste de Jean-Paul Huchon

2004, sans quitter l’UMP, j’avais pris une décision importante en créant Aujourd’hui, Autrement, un mouvement politique travaillant sur les questions de société.

Je pensais alors qu’avec ce mouvement, je pourrais peser sur l’UMP et faire avancer la droite sur les questions de société qui sont des questions majeures que les responsables politiques devraient prendre à bras le corps. Les seules questions, selon moi, où le pouvoir du politique reste intact.

 

Lors de la dernière élection présidentielle, je ne pourrai malheureusement que constater l’impossibilité de faire évoluer sur les questions sociétales celle qui fut, pendant plus de 20 ans, « ma famille politique ».

Il me faut aussi reconnaître que la discussion sur le PaCS et l’attitude violemment hostile de mes compagnons de l’époque, voire même franchement homophobe de certains, le renoncement aux valeurs d’humanisme et de tolérance, de respect et de liberté auxquelles je croyais que les héritiers du général de Gaulle étaient attachés, avaient ébranlé beaucoup de mes certitudes.

Le soutien de l’UMP à un certain député du nord de la France, qui considère que « le comportement homosexuel est inférieur au comportement hétérosexuel», sera l’ultime événement - une blessure même - qui a déclenché ma séparation d’avec l’UMP, dont je ne suis plus adhérent depuis 2006.

 

En juillet 2008, j’ai logiquement été au bout de ma logique en quittant une famille dans laquelle je ne me reconnaissais plus et qui maniait le mépris à mon égard avec d’autant plus de certitude qu’elle croit en l’universalité de sa pensée, et en rejoignant au Conseil régional d’Ile-de-France la majorité de Jean-Paul Huchon en qualité de membre apparenté au groupe des Radicaux de Gauche. Il ne s’agissait pas d’un ralliement opportuniste – comme le diront certains – car la droite avait alors le vent en poupe. Jamais, le président Huchon ne m’a demandé de renier mes convictions et au contraire, il m’a laissé une totale liberté de parole et d’expression.

De mon côté, depuis un an et demi, j’ai toujours soutenu la politique du président Huchon. Par pour lui plaire, mais parce qu’elle est juste et au service du plus grand nombre des Franciliens.

 

Mon ralliement à sa liste est donc une décision naturelle et logique.

 

Naturelle, car je n’ai renié aucune de mes convictions humanistes depuis mon adhésion à la majorité du président Huchon. Bien mieux, je suis désormais en phase avec les orientations de la région, mais aussi avec celles du maire de Paris, Bertrand Delanoë, pour lequel j’ai appelé à voter aux dernières élections municipales et avec lequel je partage tant de combats pour la liberté et l’égalité depuis 2001. Sans oublier Anne Hidalgo, présidente du CRIPS-Ile-de-France dont je suis vice président depuis plus de 10 ans.

Le soutien et l’appartenance à la liste PS se font sans qu’il ne m’ait été demandé de rejoindre une formation politique. Je ne suis pas encarté et ce sujet n’a pas été abordé.

 

Logique enfin, car je sais qu’à la région, si j’étais réélu sur les listes de Jean-Paul Huchon et d’Anne Hidalgo, je serais respecté et soutenu pour ces combats qui me tiennent tant à cœur : la lutte contre les discriminations et pour l’égalité et celle pour une politique forte de lutte contre le sida dans une région qui réunit la moitié des cas de sida de tout le pays.

Région qui, depuis 11 ans, - le séropositif que je suis ne peut pas l’oublier -, a mené une politique exemplaire dans ce domaine sous l’impulsion du président Huchon. C’est grâce à son soutien que j’ai pu faire voter à l’unanimité un amendement introduisant dans tous les accords de coopération internationale un volet relatif à la prévention du sida.

 

Jean-Luc Romero

7 décembre 2009

Lire aussi mon interview à Têtu: (ici)

 

Commentaires

  • Bonne chance Jean-Luc,
    Tu sais que je reste au centre-droit (peut-être parce que je n'ai pas eu à avaler autant de couleuvres que toi :( ). Mais aussi parce que dans ma région, le bilan de la majorité sortante n'est pas aussi bon que celui d'Île-de-France.
    Comme toi, je regrette le non positionnement sur les questions de société et pire encore le fait qu'on ne les aborde pas !

    affectueusement
    Richard

  • Bien noté
    S'il y a des "évolutions" et des intérêts difficilement compréhensibles même si c'est faire preuve d'ouverture que de savoir changer d'avis -et de parti- d'autres s'avèrent tout à fait concevables. Je ne puis que montrer ma satisfaction en vous voyant faire preuve d'une ouverture tout à fait compréhensible.

  • tu as raison, nos combats sont mieux défendus par la gauche, alors il faut choisir ce camp...

  • Bravo M.Romero. J'en suis heureux. Avec Huchon, Hidalgo et Vous, moi, je vote à gauche à Paris. :)

  • J'ai déploré que vous n'ayez pas rendu le mandat que les électeurs de droite vous ont confié en 2004. Au moins, maintenant, les choses sont claires. Je voterais contre vouis en mars prochain et j'espère votre échec.

  • Cela fait si longtemps que je me demandais pourquoi vous travailliez pour un parti de droite. Toutes vos convictions et vos combats étaient et sont fondamentalement celles d'un homme de gauche. J'espère à présent que la gauche saura vous mériter en vous accueillant.
    Bravo pour cette nouvelle preuve de combativité.

    Un électeur du 12e, enfin heureux de pouvoir voter pour vous !!!

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