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Ma question à J.-P. Huchon ce matin à la région

Monsieur le président, chers collègues,

Il n’y a pas de mot pour traduire la consternation que nous inspirent les dernières déclarations du Pape Benoit XVI. Ce dernier estime en effet que l'on ne peut "pas régler le problème du sida", pandémie aux effets dévastateurs en Afrique, "avec la distribution de préservatifs". "Au contraire, je cite, leur utilisation aggrave le problème».

Je crois, monsieur le Président, que sont ici prouvées, une fois de plus, si cela était nécessaire, la pertinence et la nécessité des actions régionales pour mener une politique volontariste d’information et de prévention du SIDA. Des actions sur le territoire francilien mais également dans nos politiques de coopération internationale.

Dans son bulletin de décembre 2008, l’Observatoire Régional de Santé d’ Ile-de-France nous indique les très nets progrès réalisés par notre Région :

« Alors que moins de 10% des individus ayant eu leur premier rapport sexuel avant 1985 avaient utilisé des préservatifs à cette occasion, la proportion est passée à un tiers chez ceux ayant eu leur premier rapport sexuel entre 1985 et 1989, puis à plus de 60% entre 1990 et 1994, pour atteindre désormais 80% »

Mais il précise néanmoins que « les données récentes témoignent d’un certain essoufflement face à la prévention. Si les populations ont progressivement adapté leurs comportements face au VIH/sida, les enquêtes montrent des inégalités majeures d’accès à la prévention. Les moins diplômés apparaissent ainsi les plus vulnérables à l’épidémie, du fait de connaissances sur le VIH plus faibles entraînant une moindre perception du risque et une moindre adaptation face à celui-ci »

A cet égard, il convient de prendre le temps de faire un bilan de l’ensemble de nos dispositifs sur ce secteur et de réfléchir aux moyens de les renforcer.

Le groupe RaGEAP souhaite dans cet esprit vous proposer 5 types de dispositifs :

- Tout d’abord, un état des lieux des mesures réalisées en matière de prévention du SIDA que ce soit de manière directe ou à travers l’aide à des structures extérieures. Ainsi nous pourrions mieux cibler les territoires et les populations sur lesquels nous devons multiplier nos efforts.

- Poursuivre et accroitre notre action en matière d’accès des publics aux préservatifs via une distribution aux acteurs associatifs. Je pense notamment aux associations travaillant auprès des migrants, particulièrement concernées.

- Pérenniser de plus notre action en faveur de la distribution de préservatifs féminins. Si un financement a été prévu cette année, cela n’a en effet pas toujours été le cas par le passé.

- Intensifier les actions de la région dans le cadre des accords de coopération décentralisée, notamment en Afrique (la région ayant déjà des accords avec Dakar, Gauteng et Antananarivo)

- Enfin ne pourrions-nous pas envisager une grande campagne d’information sur le SIDA et le port du préservatif, tel que nous avons pu le faire récemment pour informer sur la contraception ?


Je vous remercie.

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