Alors que le général de Gaulle avait voulu mettre fin à la « dictature » des partis, on se rend compte aujourd’hui que, hors la discipline des formations politiques, rien n’est possible.
En effet, des assemblées locales au Parlement, les élus de notre République sont, la plupart du temps, soumis à une discipline de vote drastique. Ne pas suivre cette discipline pourtant inconstitutionnelle, c’est risquer de subir les foudres du parti, des militants et à terme être sanctionné.
Pourtant, l’élu, après son élection, ne doit se déterminer qu’en fonction de ce qu’il considère être l’intérêt général. Cela devrait même être un principe intangible.

Voter à l’Assemblée Nationale les lois en fonction de l’intérêt général [suite]

En ce qui me concerne, j’ai subi souvent bien des critiques pour ne pas suivre systématiquement les consignes de mon camp, notamment sur des dossiers mettant en cause mes convictions profondes et qui, à mes yeux, allaient dans le sens d’une société plus solidaire. Je me rappelle l’époque du PaCS - désormais, la majorité de la classe politique y est favorable ! - ou encore mes positions sur l’euthanasie qu’on m’a reprochées avant que l’affaire Humbert n’en fasse évoluer beaucoup…
Si je suis élu député du 12ème arrondissement de Paris, le 1er de mes « dix engagements pour une autre façon d’être député » est de voter les lois en fonction de l’intérêt général, loin de toutes les consignes partisanes.
Ce devrait d’ailleurs être un engagement de tous les élus et particulièrement de celles et de ceux qui ont longtemps porté une vision gaullienne de la société.