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« Le sida se soigne aussi par la politique » dans Equivok 8

medium_Equivok_8.JPGLe numéro 8 d’Equivok est dans les kiosques avec un spécial programme des candidats consacré aux questions LGBT. medium_logo_Equivoktvbleu.6.jpg
Et comme désormais, dans chaque numéro de Equivok, vous retrouvez ma chronique. Elle est consacrée à la lutte contre le sida dans la campagne présidentielle.
Bonne lecture.

 

« Le sida se soigne aussi par la politique » dans Equivok 8 [suite] medium_logo_Equivoktvbleu.5.jpg

Equivok – Chronique avril/1 - Le sida se soigne aussi par la politique…

Fin mars, le Sidaction – et Equivok en a aussi largement parlé - a heureusement permis de mettre le sida au cœur de la campagne électorale l’espace de 3… petits jours. 15 jours pour Equivok. Mais, sans cette mobilisation annuelle des medias, aurait-on vraiment abordé, dans la campagne électorale, la lutte contre le VIH qui ne semble plus être une préoccupation de nos concitoyens ? Et donc des élus qui ne sont que le reflet de la population !
Pourtant, jamais autant de gens, à travers le monde et dans notre pays, n’ont vécu avec le VIH/sida.
40 millions d’êtres humains sur la planète, 150.000 personnes touchées en France. Et paradoxalement, on a le sentiment dans nos pays développés que le sida est derrière nous, que c’est une affaire entendue. Définitivement.
Trois petits cachets pour les personnes contaminées - on a oublié que 8500 meurent chaque jour dans une indifférence glacée - et tout irait pour le mieux dans un monde où le sida serait éradiqué…
La réalité, qui a été rappelée aux hommes politiques durant le Sidaction, est que le sida est aujourd’hui un des problèmes internationaux majeurs. Un problème de santé publique mondiale, un problème de développement très préoccupant. Mais aussi un problème de sécurité mondiale. Bref, un sujet dont devraient s’emparer nos candidats à l’élection présidentielle et comme l’avait fait avec détermination, il faut le reconnaître, notre président sortant.
Si une vision internationale du sida est impérieuse, cela ne peut pas aller non plus sans une politique nationale forte.
Le sida doit redevenir une priorité de santé publique. Les problèmes à résoudre, outre la prévention qui est en échec, sont la précarité et les problèmes de logement qui touchent les malades. Mais, aussi les discriminations qui font qu’aujourd’hui, le sida est devenu une maladie invisible, car plus personne n’ose dire sa séropositivité. Même à ses proches.
Outre de réinjecter des crédits supplémentaires pour la prévention, l’aide aux malades et notamment le logement, le futur président ou la future présidente devra faire des gestes forts. Des gestes symboliques.
Car, face à une maladie dont on tait le nom, la parole est toujours et plus que jamais essentielle. Comme nous aimons à le répéter avec le professeur Willy Rozenbaum , président du Conseil national du sida, le sida se soigne aussi par la politique.
Que nos candidats aux élections présidentielles et aux élections législatives s’emparent du combat contre le sida. Nous n’attendons que cela. Le premier traitement des personnes séropositives, c’est aussi leur solidarité !

Jean -Luc Romero

 

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