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A Lille, faire de la politique Autrement

medium_jlr_s_rose.JPGmedium_salle_Lille.JPGAvec Philippe Lohéac et Sabri Mered, je me suis rendu hier soir à Lille. A l’invitation de Stéphane Rose, secrétaire national d’Aujourd’hui, Autrement chargé de la région Nord, nous avons animé un café politique dans un magnifique salon de thé « Tous les jours dimanche ».
Devant une assistance attentive, j’ai développé un court exposé sur le thème « Quelles conditions pour faire de la politique autrement ? »
J’ai développer quatre idées : se doter d’un nouveau dispositif institutionnel, attirer de nouvelles catégories de Français à la vie citoyenne, mettre les questions de société au coeur du projet politique et avoir des partis à l’image de la société. Vous pouvez retrouver ci-dessous le plan de mon intervention à Lille.
Le débat, parfois vif, a été à l’image de l’autre café politique que nous avons organisé lundi dernier à Paris avec Corinne Lepage.
Une chose est sûre : la culture des débats citoyens, cela fonctionne à
Aujourd’hui, Autrement !


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medium_public_lepage.2.JPGA Lille, faire de la politique Autrement

Plan de l’intervention de

Jean-Luc Romero

Café politique de Lille

Jeudi 12 octobre 2006

Quelles conditions pour faire de la politique autrement ?

D’abord merci à Stéphane Rose, secrétaire national chargé du nord d’avoir organisé notre café politique dans ce magnifique endroit du vieux Lille « Tous les jours dimanche ».
C’est un vrai plaisir de me retrouver dans cette ville où j’ai commencé mes études de droit et où j’ai vécu 3 ans, il y a bien longtemps…
Merci aussi à Philippe Lohéac et à Sabri Mered d’avoir fait le déplacement de Paris avec moi.
Venons-en au sujet de ce soir : « Quelles conditions pour faire de la politique autrement ? »
Elles sont pour moi au nombre de quatre.

I.                   Se doter d’un nouveau dispositif institutionnel pour donner un élan nouveau

-         Créer une 6ème République [reprendre les développements du plan de Rouen sur la 6ème République : sortir de l’hypocrisie institutionnelle, régime présidentiel, suppression du 1er ministre, de la dissolution, du 49-3, mise en place du référendum d’initiative populaire,…),
-         Adopter des modes de scrutin compréhensibles pour tous, plus justes tout en assurant une majorité (un seul mode de scrutin pour les élections locales, et dose de proportionnelle pour les législatives).

II.                 Attirer de nouvelles catégories de Français dans le combat citoyen

-         Les jeunes d’abord, qui ne croient plus au rôle noble de la politique : majorité à 16 ans (on les emprisonne à 16 ans, on doit donc les considérer comme des citoyens ; quelle richesse une assemblée allant de 16 à 90 ans : les plus jeunes entendraient les préoccupations de seniors et réciproquement),
-         Mettre en œuvre l’égalité entre élus venant du public et du privé (statut de l’élu, élus deviennent salariés, abandon de l’emploi pour les fonctionnaires, chômage à l’issue du mandat et extension de la 3ème voie pour venir ou revenir dans la fonction publique),
-         Limiter les mandats dans le temps (2 pour le PDR, 2 ou 3 pour les mandats locaux),
-         Associer les étrangers extracommunautaires aux élections locales et à la vie de la cité.

III.              Mettre les questions de société au coeur de notre projet politique

-         Arrêter de faire des questions de société des questions mineures : ce sont les questions de la vie quotidienne. Elles doivent avoir une place majeure,
-         Les 73 pistes d’Aujourd’hui, Autrement pour changer la société (évoquer la famille, l’environnement, l’homosexualité, l’euthanasie, la toxicomanie).

IV.             Avoir des partis à l’image de la société

En France la vie citoyenne s’apprend plus dans les associations que dans les partis politiques.
Développer les nouveaux modes de communication politique : Internet, blogs, etc…
Donner la juste place aux jeunes et aux femmes [AA a une direction paritaire et un porte-parole de 24 ans].

Commentaires

  • C'est politique là que je veux... pour illuster ton plan, je me suis "amusé" à faire un petit calcul pour l'une de mes notes
    Petit extrait:
    "En France, 29.3% de la population a entre 18 et 40 ans, mais seulement 2% de nos députés entrent dans ce critère. Mais ce sont les « quiqua », la génération des Sarkozy, Royal et Bayrou, ceux qu'on nous présente comme le renouveau de la politique, qui sont sur-représenté avec 40.6% d'élus alors qu'ils représentent 13.5% des français. Les sexagénaires ne sont pas mal lotis puisqu'on observe dans cette classe d'âge la même distortion."

  • Cher Jean-Luc,

    Merci pour ces photos.
    Il me reste plus qu'à prendre exemple pour organiser un café politique à Béziers.
    Cela sera chose faite...

    Je t'embrasse, et je te dis à ce soir.
    Christophe

  • Salut Jean-Luc,
    Tu es un exemple pour moi, un modèle d'implication.
    Je devrais en faire autant à Montréal...
    À très bientôt,
    Jérôme de Montréal

  • Vos propositions pour faire de la politique autrement me semblent plutôt judicieuses.

    Pour autant, en ce qui concerne votre point 2, j'y mettrais quelques bémols.
    - Donner le droit de vote à 16 ans... Pourquoi pas. Mais ouvrir l'Assemblée aux jeunes, encore faudrait-il que les Français aient à l'esprit que pour être un homme politique, il ne suffit pas d'avoir une expérience de 40 ans. Savoir analyser et prendre du recul, avoir le souci de l'équité, de l'ambition dans ses projets pour l'intérêt commun n'est pas l'apanage des seniors.
    - Comme je crois que chacun est libre de se présenter devant les Français, je suis opposé à la parité public privé et à la limitation des mandats. Même si dans l'idéal, il faudrait que l'Assemblée représente VRAIMENT la France. Mais pourquoi se priver des compétences d'un homme/femme politique brillant(e) s'il veut se représenter plusieurs fois ?

  • vous êtes pour laisser élire 100 députés à la proportionnelle avec un seuil de 3% ,tant mieux mais puisque 100 députés ne menacent pas la constitution d'une majorité(477 restant élus au système majoritaire à deux tours,pourquoi ne pas abaisser votre seuil de 3% à 1% ce qui permettrait à la lcr,lo,prg,rpf,mrc,cptn,cap 21 et mnr de rentrer au parlement sinon votre système profitera au seul front national.Si on élit 100 députés et qu'un parti d'extrême gauche fasse 1% à la législative il n'est pas anormal qu'il ait un élu.

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