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Mon édito dans le Journal de l'ADMD

J’écris ces lignes, en ce mois de janvier 2012, en pensant à ceux d’entre vous qui souffrent, à ceux d’entre vous qui ont accompagné les souffrances d’un proche, d’un être cher, d’un être qui, comme l’a joliment écrit Gilbert Bécaud, était un peu plus que lui, qui était un peu nous-mêmes.
J’écris ces lignes, en ce mois de janvier 2012, en pensant qu’il est des pays plus humains où la souffrance en fin de vie n’est pas une fatalité, qu’il existe des peuples plus heureux dont les volontés de fin de vie sont respectées.
J’écris ces lignes, en ce mois de janvier 2012, en pensant à nos bénévoles – administrateurs, délégués et délégués adjoints, accueillants d’ADMD-Ecoute – qui se dépensent sans compter pour faire vivre notre association partout en France et qui sont à votre service.
A tous, je souhaite une très belle année. Mon vœu, vous vous en doutez, est qu’une légalisation de l’aide active à mourir – euthanasie active et suicide assisté – intervienne dans les semaines qui suivront le 17 juin 2012, alors qu’une nouvelle Assemblée nationale sera sortie des urnes. Ce vœu ne comporte aucune adhésion à un programme politicien particulier, tant notre combat, celui de nos prédécesseurs depuis 31 ans, dépasse les clivages politiques. Mon vœu est que nous réussissions notre mobilisation du 24 mars 2012 : que nous dépassions nos propres réticences, nos propres égoïsmes, notre propre individualisme pour nous retrouver très nombreux ce jour-là, sur la place de la République, à Paris, dès 13 heures. C’est parce que nous serons nombreux à marcher vers le Cirque d’Hiver-Bouglione puis à réclamer notre Ultime Liberté aux candidats à l’élection présidentielle que nous serons enfin entendus.
Alors bien sûr, nous pouvons dire que notre slogan n’est pas adapté. Que manifester n’est pas notre culture. Nous pouvons craindre qu’il fasse froid. Ou qu’il pleuve. Rester chez nous parce que c’est plus confortable. Nous pouvons choisir de ne rien faire et regarder les groupes de pression nous dénigrer et nier la justesse de notre combat, notre droit fondamental à choisir les conditions de notre propre fin de vie. Nous pouvons préférer le chacun pour soi. Mais alors, si nous laissons passer l’occasion d’une grande démonstration de force, ce samedi 24 mars 2012, nous n’aurons rien à attendre des pouvoirs publics, quelle que soit la couleur politique de la majorité qui gagnera les élections. Et nous ne devrons les souffrances à venir des êtres que nous aimons qu’à notre seule incapacité à avancer groupés, unis et revendicatifs.
Je compte sur chacun d’entre vous. Cette année 2012 sera une année déterminante pour notre combat.

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Commentaires

  • Je ne suis pas de l'ADMD mais me permets de vous écrire.
    Pour vous remerciez de combattre? entre autre, pour les personnes en fin de vie. Mais voici l'objet de mon commentaire :
    Je crois que François Hollande va répondre à vos revendications de droit de mourir dans la dignité s'il est élu. Mais en cas de victoire de la concurrence ou de trahison politicienne (excusez-moi de vous l'écrire alors que vous êtes vous-même un homme politique) saisiriez-vous la cour européene des droits de l'hommme ?

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