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Mon message à la 78ème Rencontre du CRIPS


Message de Jean-Luc Romero
Président du Crips Ile-de-France

« Services Communautaires gays, nouvelles expériences en France »
Paris, le 25 novembre 2010



Mesdames, Messieurs,
Chers amis,

Je ne peux malheureusement pas être à vos côtés aujourd’hui pour ouvrir cette 78ème rencontre du Crips, étant à cette heure au Venezuela à l’invitation d’associations locales de lutte contre le VIH/sida. C’est pourquoi j’ai souhaité demander à Antonio Ugidos, directeur du Crips Ile-de-France, de bien vouloir vous lire ce message.
Cette rencontre est donc titrée « Services communautaires gays, nouvelles expériences en France ». Nous connaissons tous ici la situation extrêmement préoccupante et inquiétante du VIH/sida parmi les homosexuels. Je ne citerai qu’un chiffre : ce sont entre 13 et 18% des homosexuels qui seraient séropositifs.
Ces chiffres sont douloureux pour beaucoup d’entre nous. Ils renvoient à des situations vécues, à des amis perdus tout au long de ces années, à des souffrances engendrées par cette maladie toujours obstinément mortelle. Nous ne le savons que trop bien, la communauté homosexuelle a porté, pendant longtemps, la lutte contre cette maladie, palliant courageusement les coupables carences de l’Etat qui tardait à prendre ses responsabilités. Alors pourquoi en est-on arrivé là aujourd’hui? Les raisons de la situation actuelle sont nombreuses: lassitude quant au préservatif, individualisme en hausse, évolution des représentations de la maladie, moindre conscience des conséquences de l’infection avec l’arrivée des trithérapies. On pourrait disserter longtemps sur cette question mais, ce je crois essentiel, ce n’est pas tant le pourquoi qui renvoie au passé que le comment : comment répondre à cette situation ? Que, dans une population, population entre guillemets, particulièrement informée, avec une forte pratique du dépistage et un accès relativement aisé aux préservatifs, le taux de prévalence soit aussi haut, doit inévitablement nous interroger sur la façon dont on a fait la prévention jusqu’alors et sur l’efficacité des politiques mises en place.


Message de Jean-Luc Romero
Président du Crips Ile-de-France

« Services Communautaires gays, nouvelles expériences en France »
25 novembre 2010



Mesdames, Messieurs,
Chers amis,

Je ne peux malheureusement pas être à vos côtés aujourd’hui pour ouvrir cette 78ème rencontre du Crips, étant à cette heure au Venezuela à l’invitation d’associations locales de lutte contre le VIH/sida. C’est pourquoi j’ai souhaité demander à Antonio Ugidos, directeur du Crips Ile-de-France, de bien vouloir vous lire ce message.

Cette rencontre est donc titrée « Services communautaires gays, nouvelles expériences en France ». Nous connaissons tous ici la situation extrêmement préoccupante et inquiétante du VIH/sida parmi les homosexuels. Je ne citerai qu’un chiffre : ce sont entre 13 et 18% des homosexuels qui seraient séropositifs.

Ces chiffres sont douloureux pour beaucoup d’entre nous. Ils renvoient à des situations vécues, à des amis perdus tout au long de ces années, à des souffrances engendrées par cette maladie toujours obstinément mortelle. Nous ne le savons que trop bien, la communauté homosexuelle a porté, pendant longtemps, la lutte contre cette maladie, palliant courageusement les coupables carences de l’Etat qui tardait à prendre ses responsabilités. Alors pourquoi en est-on arrivé là aujourd’hui? Les raisons de la situation actuelle sont nombreuses: lassitude quant au préservatif, individualisme en hausse, évolution des représentations de la maladie, moindre conscience des conséquences de l’infection avec l’arrivée des trithérapies. On pourrait disserter longtemps sur cette question mais, ce je crois essentiel, ce n’est pas tant le pourquoi qui renvoie au passé que le comment : comment répondre à cette situation ? Que, dans une population, population entre guillemets, particulièrement informée, avec une forte pratique du dépistage et un accès relativement aisé aux préservatifs, le taux de prévalence soit aussi haut, doit inévitablement nous interroger sur la façon dont on a fait la prévention jusqu’alors et sur l’efficacité des politiques mises en place.

L’urgence est claire : c’est de proposer, d’innover, de s’adapter à de nouvelles réalités afin de mettre en place des axes de prévention qui pourront toucher l’ensemble des gays dans leur diversité. En somme de renouveler profondément les politiques mises en place. C’est dans cette optique que l’approche dite de réduction des risques s’est développée. Elle consiste à intégrer dans une approche combinée de la prévention, promotion du préservatif, accès plus rapide au dépistage, traitements comme outil de prévention.

Les associations se sont saisies de cette notion via notamment la création de programme de dépistage communautaire et de tests rapides, je pense notamment au Checkpoint du Kiosque ou aux programmes de AIDES. La création de centres de santé sexuelle comme son pionnier le 190 en est également une concrétisation en ce sens où ces structures doivent regrouper la prévention auprès des personnes séronégatives et séropositives, le dépistage et le traitement.

Vous allez développer tout cela dans la suite de cette rencontre je ne m’appesantirai pas dessus. Pour autant j’aimerai conclure ce message en disant quelques mots sur les associations LGBT. Je pense essentiel que ces associations se remobilisent sur la question du sida et remettent cette problématique au cœur de leur combat. Bien évidemment les combats pour les droits des homosexuels et la lutte contre l’homophobie sont primordiaux et, vous le savez bien, j’y adhère totalement, mais ces combats ne doivent pas faire oublier ce combat pour la vie qu’est la lutte contre le sida. Loin de moi l’idée de mettre les associations LGBT sur le banc des accusés. Ce n’est absolument pas le but de mes propos. Je dis cela simplement parce que les associations LGBT peuvent être des rouages essentiels dans la réponse au VIH/sida que ce soit pour informer, discuter ou inciter au dépistage. Ce sont des acteurs indispensables et nous avons réellement besoin d’elles dans la lutte contre le VIH/sida.

Je vous remercie et vous souhaite des travaux très productifs

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