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Lettre ouverte aux députés à la veille du débat sur l’euthanasie à l’Assemblée nationale

Madame la Députée,

Monsieur le Député,

 

A l’initiative du groupe SRC, la proposition de loi relative au droit de finir sa vie dans la dignité (n°1960 rectifié) va être discutée en séance publique le jeudi 19 novembre, à partir de 9h30.

 

Cette perspective de légaliser l’euthanasie – qui remporte l’adhésion d’une très large majorité de Françaises et de Français, quelle que soit leur appartenance politique et quelle que soit leur pratique religieuse – répond au seul souci de liberté pour chacun.

En effet, la législation imparfaite actuelle – mais qui a représenté en son temps une avancée notable, j’en conviens – ne permet pas de garantir aux citoyens de notre pays une fin de vie conforme à leurs volontés.

Car sans une loi accomplie, nous savons que des euthanasies clandestines sont pratiquées. Sans consultation préalable du patient. Et celui qui souhaite vivre sa vie jusqu’au dernier instant n’est pas respecté.

Car sans une loi accomplie, nous savons que ceux qui réclament une délivrance, parce qu’ils sont arrivés au bout de leur course terrestre, sont maintenus dans des souffrances inacceptables.

Car sans une loi accomplie, nous savons que la liberté, l’égalité et la fraternité, en fin de vie, ne sont pas assurées. Et selon que vous êtes puissant ou misérable, votre traitement différera.

 

La loi qui vous sera proposée jeudi n’est pas celle de l’ADMD. Le législateur a mené sa propre réflexion, sans contrainte, sans pression de notre part. Elle est différente de la nôtre, mais reste une loi d’humanité, de respect et de dignité.

 

A ceux qui craignent les dérives, je réponds que le législateur doit avoir confiance dans les lois qu’il rédige et qu’il vote. La loi encadre et, précisément, évite les dérives.

 

Les Françaises et les Français attendent beaucoup de vous, ce jeudi.

 

Bien à vous,

 

Jean-Luc Romero

Président - ADMD

Commentaires

  • Face à une droite omniprésente, face à un recul des solidarités, des déremboursements massifs, un hôpital public menacé, les socialistes dont je suis ont manifestement perdu le sens des priorités. Pensez-vous réelement que notre société a la sagesse nécessaire pour autoriser un médecin à mettre fin à la vie d'un malade alors que l'acharnement thérapeutique est massif en France. Nous détruisons la planête, 1 milliard d'individu souffrent de dénutrition, les sans logis en France se multiplient. Le combat que vous menez est facile mais d'arrière garde et profondément libéral. Un paradoxe ! Ralliez-vous à l'UMP !

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