Ne pas rogner les droits du Parlement
Ces dernières semaines, le PS qui s’était endormi - telle la Belle au bois dormant - s’est réveillé au Parlement menant une guérilla contre des textes gouvernementaux qu’il estimait mauvais comme la réforme de l’audiovisuel et le travail du dimanche. Comme toute opposition le fait – la droite ne s’en est heureusement jamais privée, n’oublions pas que pour le PaCS, Mme Boutin a parlé 5h25 sans s’arrêter ! -, il est du rôle de l’opposition de dénoncer les mesures qu’elle estime contraire à l’intérêt du pays. Dans un pays où la plupart des pouvoirs sont concentrés par le même mouvement politique et que beaucoup de medias sont proches du chef de l’Etat, il est bien logique que l’opposition cherche à marquer les esprits en utilisant toutes les armes de procédure parlementaire dont elle dispose.
Même si, dans le même temps, on peut aussi comprendre l’exaspération du gouvernement qui veut aller vite dans certaines réformes, il n’est jamais sain dans une démocratie de limiter et le temps de parole et le droit d’amendement des parlementaires et des élus en général ?
Une bonne loi est une loi qui a été largement discutée. Et plutôt que de s’attaquer au droit de l’opposition, ne conviendrait-il pas d’arrêter de surcharger l’agenda parlementaire et de laisser ainsi le temps aux Parlementaires de jouer le rôle en amendant les textes ? Non seulement pour en empêcher le vote. Mais aussi et surtout pour les améliorer…