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L'affaire de Besançon démontre la nécessité d'une loi sur l'euthanasie

dfe60b20137ef8d2efc6839c43fae01b.jpgHier, au nom de l'ADMD, j'ai réagi à l'ouverture d'une information judiciaire pour "empoisonnement de patients en fin de vie". Cette affaire démontre vraiment à quel point il est urgent de légiférer car aujourd'hui, des euthanasies sont incontestablement pratiquées en France sans cadre juridique. La volonté des patients est-elle respectée ? Seule une loi de liberté permettra de répondre aux situations et aux affaires qui ne cessent d'alimenter nos JT.
Je vous reproduis le communiqué d'hier:

"Alors que le procureur de la République de Besançon vient d’annoncer l’ouverture d’une information judiciaire pour empoisonnement de patients en fin de vie au CHU de Besançon, le président de l’ADMD, Jean-Luc Romero, rappelle la nécessité, pour répondre aux cas extrêmes pour lesquels la médecine se révèle impuissante, de légiférer au-delà de la loi Leonetti qui permet seulement, par arrêt des traitements ou privation d’alimentation, d’accélérer le décès d’un patient."

Car non seulement la législation actuelle n’empêche pas les souffrances et met les proches dans une situation d’angoisse évidente devant cette mort « à petit feu », mais également – et les récentes affaires portées à la connaissance de la justice le démontrent de manière criante – elle n’empêche pas l’euthanasie active d’être pratiquée, mais alors sans concertation formalisée avec les proches, sans un cadre médical et juridique solide.52e1f6255dc49e2e312dc2c90251008d.jpg
Jean-Luc Romero rappelle que l’aide active à mourir que demande l’ADMD est une liberté offerte à chacun et doit résulter d’une demande expresse du patient ou de son représentant dans le cadre d’une directive anticipée et en aucun cas ne contraindra celles et ceux qui veulent vivre leur vie jusqu’à la dernière seconde de la dernière minute.
Jean-Luc Romero espère que dans cette affaire de Besançon , la justice saura reconnaître s’il y a eu des gestes d’humanité et, si tel est le cas, se montrera clémente, démontrant une fois encore l’urgence d’une nouvelle législation."

 

 

 

Commentaires

  • Bien d' accord.Il est temps que cesse cette hypocrisie autour de la mort. Nous mourrons tous et c' est un fait inéluctable...Par contre nous pouvons avoir des idées sur la manière dont nous envisageons de vivre ce moment important de notre vie,ne pas le laisser au hasard,tout en sachant que nous ne pouvons éviter un accident ni une mort violente.Il faut y penser pendant que nous sommes bien portants et avoir sur soi une déclaration de volontés anticipées que la famille et les médecins soient obligés de respecter. Tout est valable:vivre jusqu' au dernier souffle ou abréger ses souffrances quand il n' y a plus d' espoir. Nous respectons ceux qui s' en remettent à la volonté divine mais nous vivons dans un état laïc et il faut que ceux qui ne croient pas à la volonté divine puissent choisir entre une mort lente et difficile ou bien une mort douce bien que triste car la mort est toujours triste.Il ne s' agit pas du choix entre la vie et la mort mais de deux manières de mourir.
    Jacqueline

  • En effet cher Jean-luc, avec cette nouvelle affaire, il est urgent de légiférer.
    Le 6 janvier 2006 François Fillon écrivait sur son blog : ......Jean Pierre Raffarin me répondit que la loi ne pouvait pas régler cette question qui appartenait à la conscience de chacun. J’en conviens mais je ne peut pas accepter que des hommes et de femmes dont la vocation est de soulager la douleur des autres, soient traînés devant les assises comme des criminels. ...... Il faut une initiative ! Vite ! Sinon la justice devra encore prendre des décisions injustes qui achèveront de la décrédibiliser dans l’opinion. http://www.blog-fillon.com/article-1637079-6.html
    Je vous embrasse.

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