Jacques Chirac a annoncé hier soir qu’il ne briguerait pas un troisième mandat. Décision sage, mais sûrement difficile à prendre pour celui qui aura marqué notre vie politique durant quarante ans.
Après avoir été un chiraquien fidèle - militant chiraquien dès l’âge de 14 ans dans le Pas-de-Calais -, j’avais pris du "recul" depuis la dernière élection présidentielle. A quelques semaines du départ du Président, j’ai cependant été ému de l’entendre annoncer son départ, de l’écouter, une fois encore, nous parler avec son cœur. Ce moment de grande dignité et plein d’émotion marque les débuts du bilan qu’il est important de faire.
Au final, je retiens du bilan de notre président sortant une très grande politique internationale et une lutte obstinée contre les discriminations.

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Courage face aux Etats-Unis en refusant de nous engager dans une nouvelle guerre contre l’Irak. Courage et détermination pour trouver des mécanismes originaux pour financer les pays en développement et les nouvelles pandémies. Courage dans son engagement mondial pour une prise en compte des défis écologiques.
Lutte obstinée enfin contre toutes les discriminations - grâce aux lois de ses gouvernements et notamment de Jean-Pierre Raffarin, il n’y a plus de hiérarchie entre les discriminations et la Halde a été créée - et contre l’extrémisme.
J’oublierai bien des choses qui m’ont agacées. Mais en 40 ans, il était normal que je sois en désaccord sur nombre de ses décisions. Comme beaucoup de Français, je regretterai son humanisme, son sens du contact, son amour de la France et des Français.
Merci monsieur le Président !