A en croire un sondage du JDD, 9 électeurs sur 10 vivant dans les zones urbaines sensibles (ZUS) ont l’intention d’aller voter à la présidentielle.
Alors que ces dernières années, on semblait voter moins en banlieue, ce sondage surprend par son résultat. Plus de 90%, un chiffre rare en politique.
Certes, il faut prendre ce chiffre avec une extrême prudence : les sondages donnent si souvent de mauvaises indications.
Mais je crois aussi qu’il faut aussi le considérer car il montre - quelque soit l’ampleur réelle - une volonté des habitants de ces zones trop longtemps délaissées par les pouvoirs publics de prendre la parole. D’ailleurs, les inscriptions massives sur les listes électorales vont totalement dans le sens de ce sondage. Pour mémoire, je vous rappelle qu’à Paris il y a 32% d’inscrits supplémentaires par rapport à 2001 – 29,19% dans le 12ème arrondissement où je me présente.

9 électeurs sur 10 en banlieue iraient voter ! [suite]

45% des habitants des quartiers voteraient pour un candidat de gauche et 19% pour un candidat de droite. Paradoxalement, malgré cette intention de vote, Nicolas Sarkozy est largement en tête de ceux qui prennent « le mieux en compte les problèmes des banlieues » auprès des habitants des ZUS avec 27% devant Ségolène (23%), Besancenot (6%), Laguillier (5%), Buffet (4%) et Bayrou avec un petit 3%.
Mais quelque soit la participation que nous connaîtrons réellement dans les ZUS au printemps prochain, une chose est sûre : les habitants de ces quartiers ont envie, je le ressens aussi à Vigneux-sur-Seine - de se prendre en main et de faire entendre leurs voix auprès des élus.
A nous de ne plus les décevoir.