Le Pen doit avoir ses signatures et être... battu !
Je n’ai pas besoin de dire à quel point, je suis un adversaire viscéral du Front National et des thèses qu’il défend. Je fus d’ailleurs l’un des rares élus de droite et du centre à défiler le 1er mai 2002 pour dire mon inquiétude de voir Jean-Marie Le Pen au second tour des élections présidentielles. Quel coup dur ce fut !
Inutile non plus de rappeler que je ne veux surtout plus revoir un deuxième tour opposant le FN à un candidat républicain.
Pourtant, je souhaite que le patron du FN soit candidat à la présidentielle, c’est-à-dire qu’il obtienne les 500 parrainages nécessaires pour solliciter les suffrages des Français.
Le Pen doit avoir ses signatures et être... battu !
Le FN est un parti légal. Il obtient régulièrement bien plus de 10% des voix aux élections. On peut le condamner et on doit tout faire pour dire aux électeurs que ce vote n’apportera rien car les solutions du FN sont irréalistes et contraires à bien des principes républicains.
Mais, on ne peut, dans une démocratie, interdire à un candidat « légal » qui réunit de 1 à 2 suffrages sur 10 de se présenter la principale échéance électorale de notre pays.
Pourtant, le risque existe réellement pour la première fois. Les maires, parlementaires, conseillers généraux et régionaux craignent de donner leur signature de peur d’être montrés du doigt. Particulièrement les maires qui savent qu’un an plus tard se dérouleront les élections municipales…
Mais si Le Pen n’avait pas ses signatures, il pourra dire à quel point un système - qui permet notamment à des candidats qui n’auront que 1% des voix de se présenter alors qu’un candidat en pesant plus de 10 en est empêché - est vicié. Il sera une victime incontestable. Et je crains que la réaction de ses électeurs soit à la hauteur de leur incompréhension vis à vis de notre système.
Certes, le gouvernement a déjà allongé le délai pour rechercher les parrainages officiels et il a eu raison. Et que les partis ne se fassent aucune illusion : nous n’avons rien à gagner à une telle hypothèse.
Pour le bien de notre démocratie, Le Pen doit avoir ses signatures et être ... battu !
Commentaires
Comme tu as raison, je deteste évidemment les idées qu'il represente. Ce serait parfait qu'il n'arrive que quatrième et qu'il soit hors de course définitivement, alors que s'il n'a pas ses signatures il passera non seulement pour une victime mais certains croiront qu'il aurait pu être au second tour ,ce qui est impossible actuellement.
Je suis entièrement d’accord avec cette note, Le Pen doit manger la poussière dans un combat loyal…
Bonne journée
Pourquoi ne pas changer le système tout simplement à chaque fois c'est la même chose déjà qu'il va falloir supporter la politique à la tv avec des candidats qui n'ont même pas un vrai programme alors que certains qui ne se présente pas ont de bonnes idées pfff c'est trop z'injuste
Il faud de nouvel téte dans ce gouvernement.Il faud laisser la place au jeunes.Il nous promette mondes et merveille mais rien n'es fait
Nouvelles têtes, etc ... Toujours la même rengaine. Mais ce n'est pas de la faute de la classe politique si l'on voit toujours les mêmes stars, mais du système médiatique qui ne s'eintéresse qu'à ce qu'il connaît.
Moi aussi j'aimerais bien voir Jean-Luc au 20 heures pour parler d'autre chose que du SIDA, mais la caste journaleuse l'a catalogué comme Mr SIDA.
Pour attirer l'attention perverse des journalistes, il faudrait que Jean-Luc critique son propre camp. Mais comme ce n'est aps son genre, il reste confiné à des média moins populaires que TF1 Canal+ ou France 5
Entièrement d'accord avec vous. Tous les parties politiques même ceux aux extrêmes (à la seule condition qu’ils ne représentent pas un nombre négligeable de citoyens pour ne pas voir des « farfelus » se présenter….) doivent être représentés sinon nous tomberions sous une forme de dictature édulcorée mais toute aussi réelle. On ne peut prétendre combattre des idées fascistes en prenant soit-même une position fasciste indiscutable…
Les politiques ne devraient même pas se poser de questions morales pour accorder leurs signatures en se rappelant tout simplement la phrase célèbre de Voltaire qui est quelque part un pilier de notre démocratie :
"je ne suis pas d'accord avec un mot de ce que vous dites, mais je me battrai jusqu'à la mort pour votre droit de le dire."
Et il n'y a pas que Le Pen qui doit avoir ses signatures. Même si il est vrai qu'il pèse 5 millions de voix.
Mais d'autres candidats n'ont pas encore le quorum comme par exemple Corinne Lepage, Edouard Fillias et même Olivier Besancenot ...
Il est de notre responsabilité de citoyen d'interpeler nos élus et de leur demander de donner leur signature, qu'importe le nom de ceux qu'ils choisissent.
Un site a vu le jour la semaine dernière pour promouvoir symboliquement ce besoin de pluralité:
http://www.pluralisme.org/