Dans un communiqué d’ELCS, j’ai dit à quel point j’étais horrifié, en colère et triste après la scandaleuse sentence de mort prononcée, une nouvelle fois, par la justice libyenne dans l’affaire de la contamination au VIH.
Je suis en colère, car il a été démontré que la contamination est antérieure à l’arrivée des infirmières dans le service. Les autorités libyennes cherchent donc des boucs émissaires pour masquer leur propre incurie et l’inadaptation de leur politique de santé publique.
En effet, alors que la lutte contre le sida commande de mettre l’accent sur la prévention, notamment grâce à l’information sur les comportements à risque et la mise à disposition de préservatifs masculins et féminins, à un hygiène strict des structures de soin, les autorités de Tripoli pensent répondre à la pandémie par la mort de six personnes innocentes.

Avec ELCS, j’apporte mon entier soutien aux personnes condamnées à mort comme aux enfants qui ont été contaminés, tous unis dans une même douleur et une même angoisse que l’injustice et la bêtise de ce régime dictatorial ne résoudront pas , et demande au gouvernement français et à l’Union européenne de faire pression sur le gouvernement libyen pour qu’il empêche cette condamnation inhumaine.
En pensant au drame de ces femmes innocentes, aux familles d’enfants décédés, j’ai une immense tristesse. Tant de souffrances inutiles. Tant d’injustice. Cela me donne la nausée.