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Avec Marie pour une exception d’euthanasie.

A l’invitation de Nicole Poinsot, l’épouse du maire de Vigneux-sur-Seine, ma fidèle amie Marie Humbert est venue animer un débat au foyer du lac à Vigneux. En présence d’un public très féminin, Marie a rappelé avec pudeur et émotion l’histoire de Vincent et son désir d’être libéré d’un corps devenu une prison.
Marie, en mère courage, nous a mobilisé autour de l’exception d’euthanasie qu’elle défend depuis quelques temps.
Rien n’explique, à ses yeux, qu’on n’avance pas sur la question de la liberté de mourir dans la dignité. Cette revendication ne change rien pour celles et ceux qui veulent mourir à leur ultime seconde. Elle permettrait, si elle était adoptée, à celles et ceux qui ne souhaitent pas mourir dégradés physiquement ou psychologiquement, de partir au moment choisi.
Une loi encadrant l’euthanasie permettrait d’éviter tous les abus grâce à des conditions de mise en oeuvre et d’application strictes comme cela existe en Hollande ou en Belgique. En continuant inlassablement son tour de France, Marie Humbert donne enfin une occasion aux politiques d’entendre une revendication qui est soutenue par plus de 84% des Français.
Je suis sûr que les conditions d’une victoire de Marie approchent…

Commentaires

  • Merci à Marie pour ses combats.

  • Refuser l'euthanasie à des personnes comme Vincent c'est faire preuve de la plus abjecte inhumanité. Comment peut-on contraindre un individu à souffrir physiquement et psychologiquement le matyr chaque seconde de la journée (et de la nuit), et avoir bonne conscience ? C'est du sadisme pas de la vertu.

  • C'est l'acompagnement des très grands malades qui pose problème. un homme habitué au sport et au mouvement se retrouve immobile, sans ressource intérieure pour le vivre (contrairement à l'auteur du scaphandre et le papillon, journaliste qui a écrit un livre sur sa paralysie presque complète). A son ennui s'ajoutait la culpabilité de voir sa mère divorcée sacrifier sa vie pour lui. Qui d'autre se souciait de venir le voir? C'est aussi un drame de l'isolement, des familles décomposées et de l'oubli des malades. Les demandes d'euthanasie sont presque toujours liées a une souffrance physique mal soignée ou a l'isolement et a des pressions familiales. Elles disparaissent quand ces questions sont réglées. Ce sont aussi les bien portants et des intérêts économiques qui demandent l'euthanasie poour ne pas avoir à payer (Attali est célèbre pour cela).
    Le droit de mourir dans la dignité est lié a des conviction philosophiques ultra individualistes qui refusent de voir les dimensions humaines de la souffrance, de la mort et du deuil. Sous ses apparences généreuses c'est une idéologie de mort qui aboutirait a l'écrasement silencieux des plus faibles et des plus isolés. Pourvu que le législateur résiste aux sirènes de ce groupe de pression meurtrier.

  • Oui, merci à Marie et à toi, Jean-Luc, pour ce combat pour l'euthanasie. Il faut absolument que les Français y réfléchissent et qu'on fasse évoluer la loi dans ce domaine...

  • Monsieur Romero,

    Soutenez vous le CRAN, fédération communautariste noire, dont le président, Patrick Lozès, est membre de votre "Aujourdhui, Autrement" ?

  • Encore un combat "juste" qui nécessite l'empathie des législateurs !
    L'acharnement thérapeutique n'est pas la solution .
    Mourir dans la dignité doit être un droit inaliénable .
    Il est indispensable de renforcer les droits des patients,
    Les droits aux soins palliatifs notamment .

  • "l'homme dans la lune" est à côté de la plaque....c'est normal
    En tout cas il ne semble vraiment pas savoir de quoi il parle .
    Il ne s'agit pas de politique ici mais d'empathie et de malade!
    Les choses ne sont pas ainsi qu'il les décrit !
    Ainsi lorsqu'il dit avec assurance "les demandes d'euthanasie sont presque toujours liées a une souffrance physique mal soignée ou a l'isolement et a des pressions familiales. Elles disparaissent quand ces questions sont réglées " c'est complétement surréaliste et une façon trés singuliére d'appréhender la souffrance du patient !
    Croire qu'il suffit de régler les problémes d'intendance pour mettre fin à la souffrance est de l'ordre de la dialectique des mouvements anti euthanasie qui peuvent ainsi préserver la vie "à tout prix" du patient pour être conforme à leur idéologie .
    Vous qualifiez le mouvement pour le droit de mourir dignement d'idéologie de mort c' est en réalité une idéologie de Vie !

  • Au lieu de parler de conception philopsophique de bas étage... il suffit juste de se poser la question:
    "êtes vous prêt à passer vous-même 30 ans (40, 50 ou 60 ans) prissonier d'un corps qui vous empêche de faire quoi que ce soit par vous même?"

    Personnellement non. Je ne le supporterai pas. Dans ces cas là je préfèrerai mourir. Et je n'admettrai pas qu'on décide à ma place que je dois plutôt vivre...
    Ma vie et mon corps n'appartient pas au médcins, législateurs ou à un quelconque Dieu...

  • L'homme dans la lune >> Vous donnez l'exemple de "l'auteur du scaphandre et le papillon, journaliste qui a écrit un livre sur sa paralysie presque complète". Son exemple est admirable, il prouve ce que peut produire l'instinct de survie. Cependant il reste l'exception qui confirme la règle et on ne peut pas imposer à la très grande majorité des malades d'incommensurables souffrances sous le seul prétexte qu'il existe une exception.

    Vous dites aussi "Les demandes d'euthanasie sont presque toujours liées a une souffrance physique mal soignée ou a l'isolement et a des pressions familiales. Elles disparaissent quand ces questions sont réglées". Il est clair que l'isolement affectif ne peut pas être porteur d'énergies combatives, c'est déjà vrai pour les biens portants, alors pour les autres, n'en parlons pas. Seulement résoudre les problèmes relationnels cause de cet isolement est déjà un défi dans des circonstances moins difficiles, alors quand une très grave maladie frappe, n'en parlons pas...

    D'autre part, dire que leur souffrance physique mal soignée est une cause de leur désir de partir est une absurdité dans la mesure où elle est incurrable ! Quelles que soient les mesures qui sont prises pour limiter la douleur physique, on ne les résoud pas toutes et rien ne résoud l'immobilité.

    Il me semble que se sont surtout les vivants qui luttent pour la préservation de ceux qui souhaitent mettre un terme à une mort trop lente. C'est un désir égoïste qui est à l'origine de votre lutte, pas une empathie ou une compassion réelle. Si on faisait un sondage auprès des personnes concernées, il est fort à parier que vous n'auriez pas gain de cause.

  • Tout a fait d'accord Marie !
    c'est d'ailleurs ce désir égoiste de "l'homme dans la lune "qui fait de son idéologie , une idéologie de mort et non de vie .
    Le "locked in "syndrome de plus en plus fréquent grâce aux progrés de la réanimation nécessitent une "nouvelle approche de la "mort digne où l'égoisme n'a pas sa place .
    La compassion seule doit guider nos sentiments .
    Il n'appartient pas à la religion de légiférer sur ce sujet .
    La lecture du livre de Jean dominique Bauby "le scaphandre est le papillon est suffisamment explicite pour imaginer se cela ferait si ....on avait été à sa place !

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