Une fidèle adhérente de l’ADMD part dans quelques jours en Suisse pour un ultime voyage. Pour mettre fin à ses souffrances.
Je reste révolté qu’on doive quitter notre pays pour arrêter de souffrir quand il n’y a plus d’espoir de rémission. Je sais que cette grande dame part avec beaucoup de sérénité - à notre demande, elle a accepté de se confier à un journaliste - et je veux lui rendre un ultime hommage en publiant le petit mot que je lui ai adressé avant son départ.

Chère amie,

            A quelques jours de votre départ, je voulais, avec sincérité et chaleur, vous faire part de ma grande admiration. 

            Naturellement, comme tous les adhérents de notre association, je regrette que vous soyez obligée de franchir nos frontières pour prendre votre liberté. Grâce à vous, à votre exemple et à votre témoignage public dont je vous remercie, je sais que nous progresserons dans la voie d’une légalisation en France.

            Certes, je ne vous connais pas personnellement. Mais je me sens porté vers vous par cette affection que nous procurent un combat commun et la même volonté de maitriser notre propre destin. 

            Je vous prie de recevoir, chère amie, l’assurance de mon hommage le plus amical et infiniment respectueux et permettez-moi de vous embrasser affectueusement.

Jean-Luc Romero