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Lettre au Président de la République

 

Paris, le 10 août 2007

 

Monsieur le Président de la République,

 

La 62ème session de l’Assemblée générale de l’ONU, à laquelle vous avez prévu d’assister, se déroulera du 25 septembre au 3 octobre 2007. A cette occasion de nombreux thèmes seront abordés mais un grave problème ne le sera pas sans votre intervention, alors qu’il concerne plus de 40 millions de personnes dans le monde: celui des restrictions grandissantes à la liberté de circulation des personnes vivant avec le VIH/sida.

Permettez-moi de vous rappeler que près de la moitié des pays membres de l’ONU imposent des restrictions totalement intolérables aux personnes touchées par le VIH/sida quant à leur liberté d’entrée ou d’installation sur le territoire national. Treize pays, dont les Etats-Unis, interdisent même aux séropositifs de poser le pied sur leur territoire.

Ces restrictions à la liberté de circulation sont, vous en conviendrez, intolérables et ne peuvent se fonder sur aucune justification qu'elles soient économiques ou liées à la protection de la santé publique ; l'ONUSIDA le clame sans être entendue depuis de nombreuses années. De plus, sous prétexte de lutter contre le sida, ces mesures ont un effet pervers évident : elles ne peuvent que renforcer l'impression que le sida reste une maladie honteuse qui ne doit pas être dite. Et on ne le sait que trop bien : lorsqu'une maladie est cachée, les comportements à risque se mutiplient.

Doit-on rappeler que le sida est une maladie transmissible et non contagieuse ? Doit-on rappeler que le séropositif n’est ni un criminel ni une menace à l’ordre public au moment où un nouvel accord entre l’Europe et les Etats-Unis sur les données à transmettre sur les voyageurs va aggraver la situation pour les victimes du sida ?

Il serait donc à l’honneur de la France que, à l’occasion de la 62ème session de l’Assemblée générale de l’ONU, vous condamniez officiellement et fermement ces restrictions et que vous puissiez œuvrer pour que cette question soit enfin à l’ordre du jour de cette session.

Monsieur le président, les 40 millions de personnes vivant avec ce virus – et dont je fais partie – ont vraiment besoin de votre soutien. Connaissant votre intérêt personnel incontestable pour la lutte contre le sida et votre volontarisme, je suis persuadé que ce dossier saura retenir votre attention.

Je vous prie de croire, Monsieur le Président de la République, à l’expression de ma très haute considération.

 

 

Jean-Luc ROMERO

Conseiller régional d'Ile-de-France

Vice-Président du CRIPS Ile-de-France

Membre du Conseil National du Sida

 

Commentaires

  • Je suis de tout coeur avec vous.

  • belle lettre. Impatient de voir la réponse de sarkozy ! c'est qd même hallucinant ces interdictions de territoire. Quelles sont donc les raisons mises en avant par les pays concernés ?

  • Pour Sébastien, il n'y a malheureusement aucune raison. Ni de santé publique, ni évidemment liée au terrorisme.
    Cette interdiction devient incroyable et personne ne réagit.
    Merci à toi, Arno et bien des habitués de ce blog de me soutenir.
    Car je me sens bien seul sur ce combat.

  • Ces honteux que des pays interdisent cela.Jean-Luc tu as mon soutiend.Il ont peur que vous contaminer d'autres personnes ou quoi?

  • J'espère que Nicolas Sarkozy condamnera ses restrictions à l’occasion de la 62ème session de l’Assemblée générale de l’ONU, afin qu'elles soient supprimées. Je vous embrasse.

  • Très belle lettre cher J L de tout coeur avec vous mais je suis sûr que notre Président ne manquera pas de régler ces restrictions lors de la session à l'o n u

    En tout cas il fallait réagir de la sorte, encore bravo cher Jean-Luc vous êtes le meilleur.
    je vous embrasse et dépêchez vous de revenir vous me manquer.

    Ce bureau vide m'agace.

    plein de bises
    arlette

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