Au nom d’Élus Locaux Contre le Sida, j’ai appelé hier les dirigeants de l'Etablissement français du sang à ouvrir la collecte aux personnes qui déclareraient être homosexuelles mais n'auraient pas de pratiques à risque.
Malgré la position arrêtée l'année dernière par le ministre de la santé et des solidarités, le questionnaire soumis aux donneurs volontaires qui se présentent dans un lieu de collecte comporte toujours la notion de «groupe à risque» (donc les homosexuels) plutôt que celle de «comportement à risque», qui n'est pas forcément liée à la pratique homosexuelle.
Beaucoup de personnes homosexuelles vivent en couple, sont responsables d'eux-mêmes et des autres et n'ont pas de pratiques à risque. Accepter leur sang permettrait naturellement d'augmenter les stocks actuels de poches de sang, à un niveau dramatiquement bas aujourd'hui, et de résoudre une discrimination injustifiable et illégitime aujourd'hui. En effet, comme l’a reconnu Jacques Hardy de l’EFS, « s’il y a actuellement 8000 dons par jour, il en manque 800 par jour pour maintenir les stocks. »
Qu’il y réfléchisse : les personnes homosexuelles également peuvent sauver des vies grâce au don de soi.