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Affaire Humbert : entre satisfaction et déception

Alors qu'une ordonnance de non-lieu vient d'être délivrée par la juge d'instruction en charge de l'affaire Humbert, je me réjouis d'une décision qui met fin au calvaire judiciaire de Marie Humbert et du docteur Chaussoy.
Mais comment ne pas être surpris par le paradoxe qui existe entre l'ouverture de cette instruction, la garde à vue qu'a connue Marie Humbert, et cette ordonnance de non-lieu ?
Néanmoins, malgré cette satisfaction, je regrette que le débat qui aurait été conduit dans le cadre d'un procès, que réclamait Marie, ne puisse être mené afin d'attirer la conscience des Françaises et des Français sur un sujet qui dépasse le cadre d'un fait divers singulier. Ceci alors même que dans d'autres affaires similaires, comme à Périgueux notamment, le ministère public a requis la plus grande sévérité.
C’est pourquoi, avec mes amis d’Aujourd'hui, Autrement, je continue de demander l'ouverture d'un grand débat national sur la fin de vie dont les conclusions, compte tenu de l'enjeu de société qu'il représentera dans les vingt prochaines années, devront aller bien au-delà de la loi Leonetti.
En s'inspirant des pratiques mises en œuvre chez nos voisins européens, en particulier aux Pays-Bas, je souhaite que soit créée une exception d'euthanasie dans notre code pénal permettant, selon la propre volonté de chacun et dans certains conditions, de mettre un terme à sa vie.

Commentaires

  • je comprends sa deception de ne pas avoir pu porter le débat plus loin...
    Il ne faut pas que la vie et la mort de son fils n'aient servi à rien...en tout cas, je pense à elle plus que jamais.

  • Un non-lieu. Ce n'est que la moindre des choses au fond je crois. Je suis si heureux. Mais je m'inquiète juste sur le fait de savoir si cela ne restera pas qu'un cas isolé ou si cette affaire servira d'exemple. Il faut que Vincent Humbert ne soit pas parti pour rien. Il faut que son histoire fasse écho encore et toujours. J'ai terriblement peur qu'il n'y est pas de suite... J'ai perdu ma grand-mère il y a un an et je me suis posé la question de l'euthanasie. Le dernier jour de sa vie elle l'a passé dans le coma après des mois de souffrance tant psychologiques que physiques. Et le médecin de nous dire je peux la réanimer et elle vivra. Une journée, deux heures, une minute? Elle vivra mais elle sera handicapée et ne vous reconnaîtra pas. Ou bien je peu laisser faire les choses et elle partira d'elle même sans trop souffrir. Sage décision que nous avons pris de la laisser partir. Cette situation n'est évidement pas exactement la même que celle qu'a connu Marie Humbert mais l'acharnement thérapeutique dans les cas extrêmes de fin de vie où de maladie grave devient plus inhumain qu'humain.
    Je souhaite du plus profond de mon coeur que l'on puisse choisir, en toute liberté et en toute conscience (quand cela est possible) de vivre ou de mourir.
    Et surtout je souhaite très vivement que plus jamais une mère ne soit considérée comme une criminelle juste parce qu'elle a voulu sauver son enfant de l'enfer. Que peut on faire de plus humain que cet acte d'amour ? L'amour d'une mère pour son petit.

    Bien sincèrement,
    C.

  • Salut,

    Je suis entièrement d'accord avec toi sur ce sujet là.
    Mais je pense avec franchise que la France n'est pas prête à passer le cap par une loi du code pénal.
    Les mentalités Françaises sont longues à évoluer.
    Néanmoins, je souhaite du fond du coeur que cela aboutisse.
    J'ai perdu mon père âgé de 49 ans il y a 12 ans d'un cancer généralisé, et je pense que le corps médical de l'époque à pratiquer une euthanasie (cachée) car il souffrait trop...

    Bien à toi,
    Amitiés,
    Christophe BG.

  • Vu sur le net :

    http://www.loi-vincent-humbert.com/

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