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Lettre à Pierre

Après une petite journée d’interruption et à la veille de la sortie de « la Nuit des petits couteaux – qui gagnera la bataille de Paris », je vous livre - toujours en exclusivité - un nouvel extrait de mon dernier livre : ma lettre à Pierre Lellouche. Incontestablement, j’ai une réelle affection, même si je ne le vois pas maire de Paris… mais je peux me tromper !
« Cher Pierre,
Vas-tu enfin trouver une terre d’élection ? Cette bougeotte incessante ne te permettra jamais de t’enraciner sur un territoire et de faire bénéficier une population de tes incontestables qualités intellectuelles.
Mais après tout, cher Pierre, aspires-tu réellement à t’occuper du quotidien de femmes et d’hommes ? Les tracas de la vie, les soucis matériels, le chômage, la pauvreté ne sont pas aussi exaltants que les relations internationales qui sont, avouons-le, ton sujet de prédilection.
Alors, pourquoi t’obstiner ? Est-ce parce que tu penses qu’il faut un fief pour devenir ministre de la République ? Nous avons des exemples de Premier ministre qui n’ont jamais été élu et des exemples d’élus qui n’ont jamais eu le moindre portefeuille ministériel. Il s’agit parfois du choix de son mentor. S’il est ingrat, il aura vite fait de tuer les ambitions dans l’œuf. Tu vois ce que je veux dire, je crois.
Cher Pierre. Etre élu municipal, c’est donner son temps à de petites gens, pour de petites vies. C’est fractionner son cœur et écouter les histoires tragiques d’un monde tragique. Je ne suis pas sur, passé les minutes de gloire de l’élection, que cela te passionne réellement.
Ministre, conseiller, grand diplomate, voici des profils qui te correspondent. Assistant social, je doute.
Paris, malgré ses deux millions d’habitants, reste un village. Ne pas en accepter la proximité, c’est risquer d’être un mauvais maire. Ce n’est pas ce que je souhaite à Paris.
JLR »

J’ai reçu quelques e-mails menaçants ainsi qu’un appel téléphonique pour me décourager de publier ce nouveau livre. Cela ne m’impressionne pas.
Quand j’entends les propos « off » de certains responsables politiques parisiens, j’estime que ma franchise est salutaire. Comme l’a encore fait aujourd’hui le conseiller de Paris Xavier Chinaud dans Le Parisien, j’écris ces lignes sans amertume. Juste pour faire comprendre à une certaine droite - heureusement de plus en plus minoritaire ! - que les méthodes d’un autre temps – combines, pressions – doivent disparaître. C’est une condition sine qua non pour retrouver la confiance des Parisiens !
Je suis sûr en tous cas que sur cette question mon ami Pierre Lellouche n’est pas loin de me rejoindre…
En attendant, à demain pour ma lettre à Françoise et le lancement de mon livre au Banana !

Commentaires

  • j'ai découvert Pierre Lellouche chez Ardisson la semaine derniere et je l'ai trouvé pas mal. Ca ne m'etonne pas que ce soit la même chose pour vous.

  • Jean-Luc,

    Sans aucun doute, Paris n'a pas besoin d'un maire distant avec ses habitants et encore moins d'un maire qui a la bougeotte.

    Paris a besoin d'écouter ses habitants pour prendre, enfin, les bonnes décisions qui feront un Paris, Autrement.

    Alors Monsieur Lellouche ne devrait faire qu'une seule chose, se retirer des primaires. Son charisme et sa présence ne sont pas suffisants, Paris a besoin de plus d'humanité.

    Yoann Gillet-Truillet

  • Bonjour Jean-luc,

    L'UMP Paris est vraiment gangrénée... Vivement le karcher !

    Je suis abonnée à une newsletter sarcastique qui montre via un petit article intéréssant qui est Lellouche : http://politichiens.over-blog.com/

    Bon courage pour la sortie de ton livre !

  • Merci de nous montrer les dessous de la politique.On imaginait ce que c'était mais à ce point... Je crois que ton livre sera un chef d'oeuvre : le ton et l'ironie en font une oeuvre littéraire en même temps qu'un document. Il est plus didactique que tu ne le crois : je ne pourrais m'empêcher de scruter les invités du JT à la tV et le/la journaliste pour voir le non-dit dans le dicours mais dans la mimique, dans le ton, quand les paroles démentent la pensée. Ton livre revient à ça, à décrypter l'apparence.

  • Encore une fois vous faites "mouche !
    Ce portrait est "juste"
    Il fait abstraction de la "langue de bois "et il est courageux!
    Le contraste entre la stratégie internationale et les petites "affaires " de la mairie de Paris est bien vu.
    Ces deux responsabilités exigent des qualités antinomiques et l'homme est plus doué pour les affaires internationales que pour le "nursing social" .....
    S'épanouira-t-il dans cette fonction d'assistant social ? ne risque -t -il pas de s'y ennuyer ?
    Les problémes quotidiens ,la misére ordinaire le lasseront vite .
    La proximité avec les administrés est indispensable pour être un bon maire à Paris dites vous , acceptera -il d'honorer cette exigence ? rien n'est moins sûr!
    La franchise de votre démarche est bien entendu salutaire comme l'est celle de Xavier Chinaud qui a eu le mérite lui aussi de susciter de bonnes question et de dire ce qu'il pense "vraiment" .
    Vos écrits rompent définitivement avec des méthodes obsoletes dont personne ne veut plus.
    Ils annoncent une nouvelle classe d'homme politique que vous êtes le premier à inaugurer beaucoup plus humain et en prise avec le réel et cela est bien!

  • Lellouche en élu national peut apporter des satisfactions... Passage remarqué chez Yves Calvi dans "Mots croisés" mardi soir... Maintenant, sa précence n'a rien de légitime dans la Primaire UMP. Qui peut croire qu'il a sincèrement un projet fort pour Paris, lui qui change de ville quand le vent tourne...
    Concernant les menaces, Jean-Luc, tu sais qu'il ne faut pas y prêter attention... Nos 4 prétendants ont un peu peur des vérités que tu assènes et c'est très bien comme ça.
    le Paris, Autrement, ça ne plait pas à tout le monde !

  • Tout juste derrière Johnny Hallyday et Michel Sardou, la chanteuse Mylène Farmer a été la troisième artiste la mieux payée de la pop française en 2005, avec la somme rondelette de 3,5 millions d'euros (environ 4,9 millions CAN). Qui plus est, la rouquine de 44 ans partage avec l'incontournable Johnny pas moins de 80 % des parts de marchés des produits dérivés issus de la variété française. Comment expliquer la pérennité de cette méga Mylène, née à Pierrefonds il y a 44 ans- au Québec, mais si!- et dont l'impact est à peu près nul ici?
    Une soirée au Palais omnisport de Paris-Bercy permet de saisir l'ampleur d'un phénomène qui nous échappe depuis deux décennies. Madame Farmer, Gauthier de son vrai nom, a attiré près de 170 000 inconditionnels au cours des deux dernières semaines de janvier- 13 concerts jusqu'à dimanche dernier.
    Gigantisme du début à la fin. Boulimie d'effet spéciaux. Emprunts grossiers à toutes les esthétiques pharaoniques, bibliques, médiévales ou fantastiques. Mégalomanie exponentielle. Le Seigneur des Anneaux en collision frontale avec Les Dix Commandements! Ainsi donc, Mylène Farmer et ses conseillers usent de tous les stratagèmes multimédiatiques destinés à combler ses carences... on ne peut plus flagrantes.
    On projette d'abord un court métrage décidément trop long, signé Alain Escalle, un réalisateur aux prétentions arty. Corps nus échoués en bord de mer, ambiances de fin du monde, étranges mutations générées par un cataclysme, sang, sueur, eau, sensualité explicite. Ce sera bientôt la fantasmagorie.
    Imaginez le Centre Bell traversé sur la largeur par un immense portail incrusté de motifs d'inspiration asiatique. Comme rideau de scène, Gengis Khan et Tout-Ank-Amon n'auraient guère fait mieux. Au centre de l'amphithéâtre, un long proscénium traverse le parterre. Du plafond, un sarcophage vitré s'y pose lentement. La déesse y est couchée, les yeux fermés... On conviendra d'un curieux croisement entre Cléopâtre et la Belle au bois dormant... Porté par six taupins, le cercueil de verre traverse la salle en liesse.
    Pendant ce temps, le portail de la scène s'éventre, la lumière jaillit, une scène monumentale dévoile ses multiples paliers et ses atours: écrans géants et amovibles, films d'animation évoquant des univers microscopiques, escalier géant digne des pyramides mayas, arche holographique, iconographie chrétienne, logorrhée de symboles. Sept musiciens et deux choristes se mettent en branle. Un pont descend alors du ciel se fixe entre la scène et le proscenium, la route est tracée pour le mausolée de méga Mylène. Une fois sur scène, la belle s'éveille, s'extirpe de sa cage de verre et se met à chanter.
    Cette opération hallucinante a été conçue pour l'amphithéâtre de Bercy, gracieuseté de Laurent Boutonnat (responsable des musiques et des vidéoclips de la chanteuse) et scénographiée par le célébrissime Mark Fisher- qui fait le même boulot pour les Rolling Stones et U2, rien de moins.
    Le contraste entre ces airs chevrotants et le son costaud de l'orchestre ne tarde pas à nous rappeler que nous sommes bel et bien dans la république du filet de voix. À bien y penser, nous sommes plutôt aux portes de l'empire du... vide.
    Chansons dénuées de substance
    S'enchaîneront des chansons dénuées de substance Sans contrefaçon, Je t'aime mélancolie, Ange, parle-moi, C'est une belle journée, Désenchantée et autres tubes de la rouquine libertine (pour reprendre le titre d'un de ses tubes) qui n'hésite toujours pas à exhiber ses formes soigneusement entretenues. Abondent sur scène, il va sans dire, jarretelles, coups de hanche évocateurs, tutus et beaux culs. Huit danseuses new-yorkaises et six danseurs de flamenco (latin lovers à souhait) sont venus à la rescousse de Mylène Farmer, aussi piètre danseuse que chanteuse. On est loin, très loin du talent de Madonna!
    Nous aurons ensuite droit à «l'intimité » sur le proscenium que Farmer regagne sur une horrible nacelle à chandelles. Un piano surgit alors du plancher, voilà la dame en duo avec le très chevelu directeur musical... Le pianiste Yvan Cassar semble en proie à la même mégalomanie que son employeuse. Même démesure, même ostentation, même névrose.
    Obnubilé, le public communie « de près » avec son étoile... Redonne moi, Rêver, Ainsi soit-je... La voix se casse sans que personne n'en fasse de cas, des jets de lumière pointent vers le ciel, non sans rappeler les grands rituels des régimes totalitaires. On coiffera cet épisode d'une chorégraphie comparable aux consignes de sécurité que nous transmettent les hôtesses de l'air avant le décollage. La chanteuse est de retour sur la grande scène, chaque interprétation est présentée comme un tableau colossal. Un ingénieux rideau de pluie se referme en guise d'épilogue, raconte la légende. Et méga Mylène, sur la version instrumentale d'Avant que l'ombre..., chanson-titre de son plus récent album, emprunte l'escalier avec dans son sillage la traîne d'une robe écarlate. L'eau se transforme alors en une silhouette liquide. La chanteuse laisse tomber sa robe et poursuit son escalade dans un halo de lumière.

    Ainsi règne l'impératrice du vide.

  • Paris n'est pas une banlieue de trofouillis les oies, c'est unes toutes premières métropoles mondiales. La politique a courte vue des pistes cyclables et des tramways sur moquette ne suffit pas

  • Paris autrement est un vaste programme. Nous avons parfois de bons exemples à prendre sur d'autres pays européens notamment sur les transports en ville. Mais bien sûr il n'y a pas que les transports. Pour ma part je suis satisfait qu'il y ait un début et qu'on en parle. Souvent les détracteurs d'un projet ou d'une action réelle regrettent de ne pas avoir eu suffisamment d'audace.

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