Mon Edito au Journal de l'ADMD
Ce samedi 10 septembre, devant près de 500 personnes réunies au Palais des Congrès de Juan-les-Pins, dans une parfaite organisation due à Jacques Desaunay, notre délégué pour les Alpes-Maritimes et Monaco, et à son équipe de bénévoles, et devant un aréopage de personnalités (Marie-Christine Barrault, Julien Cendres, Noëlle Châtelet, Pauline Delpech, Irène Frain, Brigitte Lahaie, Véronique Massonneau et Gilles Vervisch) qui portent fièrement les valeurs de notre association, j’ai donné le coup d’envoi d’une année de mobilisation, qui s’achèvera, nous l’espérons tous, avec l’élection d’un président de la République et de députés qui défendront, non pas les revendications de l’ADMD, mais le droit à choisir les conditions de notre propre fin de vie puisqu’il s’agit d’une simple question de liberté individuelle.
Le chemin sera difficile et chacun des 68.000 adhérents devra être le porte-parole de notre association. Chacun d’eux devra répondre présent aux sollicitations des délégués afin de participer aux réunions, manifester le 2 novembre, revendiquer devant les permanences électorales, écrire aux candidats.
L’autre jour, à Juan-les-Pins, une très ancienne adhérente me faisait remarquer que lorsqu’elle s’était battue pour le droit à l’avortement, elle était dans la rue. Pas chez elle. Aujourd’hui encore, fidèle parmi les fidèles, elle se mobilise malgré son grand âge et elle était encore là lors du rassemblement de Juan-les-Pins, sous un soleil de plomb. Le soir même, elle me disait, amère : 500 personnes dans la salle climatisée du Palais des Congrès, mais seulement 150 personnes pour manifester à 13h30, dans la rue. Pourquoi ?
Oui, pourquoi ?
Revendiquons ce droit à l’ultime liberté qui fera de notre fin de vie véritablement la nôtre. Restons immobiles, et ce seront d’autres que nous qui choisiront pour nous. Comme aujourd'hui...