Jacques Pohier nous a quitté.
C'est une fin d'année triste pour l'ADMD.
Après le décès cet été du docteur Jean Cohen, ancien président de l'ADMD, Jacques Pohier, qui fut président de l’Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité, est malheureusement décédé ce 15 octobre dans son sommeil.
A la tête de l’ADMD de 1992 à 1995 puis administrateur jusqu’en 2007, Jacques Pohier a beaucoup œuvré pour faire comprendre aux Françaises et aux Français que la liberté de choisir les conditions de sa propre fin de vie était indispensable pour le confort de chacun.
Dans son livre, La mort opportune, publié en 1998, Jacques réfléchit à la nécessité d’aménager la mort pour que chacun, en conscience, dispose d’un large choix, de l’acharnement thérapeutique jusqu’à la mort médicalement assistée, et redevienne maître de sa fin de vie.
Au nom de notre président d'honneur, Gérard Payen et de l’ensemble des membres du bureau et du conseil d’administration, des militants et des sympathisants, j'ai dit hier à son épouse Dominique notre chagrin et nos sentiments de sympathie émue. Je lui ai dit à quel point nous sommes reconnaissants pour l'action qu'a menée Jacques à la tête de notre association, action qui nous permet aujourd'hui d'être une des plus grandes associations françaises.
Commentaires
C'est avec consternation que j'apprends aujourd'hui le décès de Jacques.
Par hasard, en faisant une revue de mes affaires, je viens tout juste de trouver une lettre que j'avais envoyée à Jacques vers la fin de septembre 1992 dans laquelle je lui faisais part de la bifurcation heureuse qu'il m'avait fait prendre en lisant "Quand je dis Dieu" et "Dieu Fracture". J'avais souhaité pouvoir le rencontrer lors d'un de mes passages à Paris. Je l'ai manqué d'une journée: il venait de partir pour le Japon.
Nous venons de perdre en Jacques, une personnalité qui a su ouvrir des horizons nouveaux à ceux qui, longtemps, se sont accrochés à l'Église pour expliquer la destinée du monde et sa propre vie.
Par ses livres, je garde un enthousiasmant souvenir de son approche à la vie présente et future, la mienne, celle de mes enfants et mes nombreux petits-enfants.
Benoit Jean