C’est l’ancien Premier ministre, Dominique de Villepin qui a choisi, fin 2006, la maladie d’Alzheimer comme grande cause nationale 2007. Il faut reconnaître que la continuité de l’Etat a parfois du bon, car Nicolas Sarkozy a décidé à juste titre de faire aussi de cette cause essentielle un de ses grands chantiers présidentiels.
Je m’en réjouis d’autant que lorsque j’étais président du sida grande cause nationale, en 2005, je n’avais pas eu la chance après le départ de Jean-Pierre Raffarin que les pouvoirs publics se mobilisent tous azimuts contre le sida comme il l’aurait alors fallu. Comme il le faut toujours.
Mais aujourd’hui, loin de moi l’idée d’avoir des regrets sur la différence de traitement entre pathologies. Car, comme beaucoup d’entre vous, je constate trop autour de moi –  aucune famille n’est aujourd’hui épargné ou à l’abri – les drames qu’engendre un proche touché par Alzheimer. Quel chagrin cela cause de ne plus être reconnu par son père, sa mère, son frère ou un vieil ami d’enfance ? Et que dire du drame que vivent les personnes touchées quand peu à peu, elles prennent conscience qu’elles perdent la mémoire et qu’un jour, elles ne reconnaîtront même pas la personne aimée.

Alzheimer, cause nationale 2007 et chantier présidentiel [suite]

En 2001, 350.000 malades, 850.000 à 890.000 personnes touchées par Alzheimer en 2007. En 2020, 1,3 million. Et 2,1 millions « d’entre nous » malades en 2040….
C’est dire l’ampleur de la tâche qui s’ouvre à nous. Et comme d’habitude, c’est d’abord de moyens financiers dont il faut parler. Moyens pour créer des structures, moyens pour aider les personnes touchées et les familles, moyens pour trouver des traitements préventifs et curatifs.
Des progrès médicaux encourageants, reconnaissons-le, ont déjà été réalisés. Mais il faut mieux encourager les recherches de grande ampleur pour répondre à ce défi humain qui est posé à la société et aux responsables politiques. Qui nous est posé à toutes et à tous…