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Sanctionner les médecins qui refusent de soigner les plus pauvres

medium_docteurs.jpgLe Code de déontologie médicale interdit aux médecins tous refus de soins notamment aux personnes les plus défavorisées.
Pourtant, récemment des associations d’usagers de la santé ont saisi la Halde suite aux testings pratiqués qui montraient que près de 40% de médecins auraient refusés de soigner des patients CMU.
La semaine dernière, la très officielle Inspection générale des affaires sociales (Igas) a confirmé ces dérives qui toucheraient 15% des médecins de ville.
Alors que 6.890.000 Français – soit 11,7% de la population – vivent avec moins de 788€ par mois, que 4,8 millions de nos concitoyens sont affiliés à la CMU, ce refus de certains médecins me choque terriblement.
Certes, et le ministre de la santé y est légitimement sensible, la plupart des médecins qui n’ont pas ces pratiques honteuses ont souvent les pires difficultés à être remboursés par l’assurance maladie. La complexité administrative des dossiers à remplir par les praticiens est aussi un handicap pour cette immense majorité de professionnels de santé qui ne pratiquent heureusement pas cette forme de discrimination.

 

Sanctionner les médecins qui refusent de soigner les plus pauvres [suite]

C’est pourquoi Xavier Bertrand a raison quand il veut garantir la prise en charge totale de leurs honoraires, tout comme il a eu aussi raison d’annoncer qu’il publiera prochainement un décret permettant aux associations d’usagers et à l’assurance maladie de saisir les ordres médicaux. Enfin, il a eu raison de demander une étude minutieuse de cette bien triste affaire à deux organismes.
Mais ces enquêtes devront être rapides et ensuite si l’ampleur des refus y est confirmée, il faudra aller plus loin. Bien plus loin.
Après la carotte du paiement intégral – ce qui est plus que légitime – des honoraires de celles et ceux qui prennent en charge les patients bénéficiant de la CMU , il ne faudra plus hésiter à user du bâton. C'est-à-dire frapper par des sanctions financières ces médecins peu solidaires, non respectueux su serment d’Hippocrate, mais heureusement encore très minoritaires…
Au moment où les responsables politiques s’inquiètent enfin du sort des SDF, il serait paradoxal qu’ils ne soient pas fermes quand bien de ces SDF entrent dans les patients CMU et que s’ils obtenaient enfin un toit… ne pourraient, dans le même temps, être soignés !!!

 

 

 

Commentaires

  • Nous ne sommes plus des patients, nous sommes devenus des CLIENTS...!!!
    C'est un constat.
    Bises Cher Jean-Luc,
    Christophe

  • Je ne vois pas où est le problème. Une personne bénéficiant de la CMU peut avoir accés comme tout le monde à l'ensemble de l'offre des soins ... dans le publique. La polémique se base sur le refus des spécialistes de secteur 2 de prendre une partie des CMU.Avant de hurler au scandale, il faut analyser la situation. Un spécialiste de secteur 2, en libéral donc payant ses locaux, son matériel, sa secrétaire, sa retraite, ses vacances ... bref, quelqu' un qui bosse à son compte comme un coiffeur ou un plombier, s'engage tout de même à voir 1/3 de ses consultants au tarif SECU ( qui souvent équivaut à moins de la moitier du tarif demandé normalement par le spécialiste ). Cela signifie donc que ce spécialiste va solder 1/3 de son activité à 50%. Je ne connais aucun plombier qui diminue 1/3 de ses prestations en proposant une réduction de 50% ... ou alors il bosse au black. C'est donc une belle preuve de solidarité de la part de ces spécialistes ... pas si méprisable que ça si? Si le spécialiste accepte de voir tous lesCMU, cela veut dire qu'il va devoir donc augmenter son pourcentage de consultation au rabais et donc indirectement perdre de l'argent ... ou n'offir ses consultations à tarif SECU qu'aux seuls détenteurs dela CMU ... Or, selon moi, les CMU ayant déjà suffisamment d'avantages, il ne faut pas priver les autres français, pas accés pauvres pour bénéficier de la CMU mais tout de même dans le besoin, de pouvoir accéder à des consultations moins honéreuses.

  • Je réponds à Philippe, je suis d'accord avec vous pour avoir vécu dans le milieu médical (mon mari médecin généraliste
    secteur 1 décédé à 55 ans il y a 3 ans). Les "clients" en reprenant le terme de Christophe, qui pour moi n'est pas juste, n'ont qu'une chose en tête, on est toubi, on gagne de l'argent.......

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